Les droits de l'homme sont fondés sur la pensée de l'homme. C'est parce que l'homme pense qu'il a des droits universels. La pensée immatérielle, donc incorruptible de l'homme, dénote sa destinée. Il est pour Dieu. Il est, en conséquence de cette destinée, toujours digne, jamais utile parce que son destin transcende les réalités empiriques. Ce raisonnement est purement rationnel (il ne fait intervenir aucun élément de foi).
Ceux qui veulent interdire à la raison une portée métaphysique s'interdisent de dire vraies ces vérités. Pour eux seule la foi peut faire dire ces propositions absolument vraies. La raison ne peut rien dire sur ces sujets.
Mais ces vérités métaphysiques, c'est-à-dire qui transcendent l'expérience, sont vraies rationnellement. Elles sont absolues et universelles. De plus, si elles ne sont pas vraies rationnellement ou si leur vérité ne peut être rendue certaine par la raison, mais uniquement par la foi (agnosticisme), alors les droits de l'homme ne peuvent être fondés que sur une foi. C'est ce que le sénateur Pera propose : au nom de l'agnosticisme, il propose la foi chrétienne en qui il trouve, en plus du ciment culturel commun nécessaire à l'Europe, le fondement des droits de l'homme. Il trouve dans la foi chrétienne la possibilité de dire que la raison ne se cantonnera plus dans les vérités empiriques.
Mais, finalement je n'ai pas trouvé dans son livre l'affirmation que les droits de l'homme sont métaphysiquement vrais et rationnellement vrais en vertu de la raison. L'affirmation rationnelle fait un détour par la foi.
Dans le fond, il ne quitte pas le relativisme. Et en définitive, son ouvrage n'a d'intérêt que dans la critique historique de l'idéologie libérale. Car la raison humaine est universellement vraie et c'est à la fois de foi catholique et rationnellement vrai.
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