27.11.12

Nécessité morale et absence de fait de l'Eglise dans le débat

Mgr Centène, à propos du Christ-Roi, après avoir rappelé la laïcité de la société politique observe toutefois :


« Ce souci de l’Eglise passe donc nécessairement par une attention discrète mais vigilante au destin de la Cité terrestre. C’est le noble sens du mot politique. Car « pour instaurer une vie politique vraiment humaine, rien n’est plus important que de développer […] le dévouement au bien commun. » [Citation de Gaudium et spes]

C’est pourquoi l’Eglise peut et doit intervenir dans le débat public lorsque cette identité de l’homme est remise en question. Et dans cet exercice, son but est toujours de remettre l’homme et sa vérité au cœur des décisions, qu’elles soient politiques, économiques ou sociétales. »

Or les institutions actuelles ne permettent pas que des laïcs, sans s'exprimer au nom de l'Eglise (seule l'Eglise enseignante peut le faire), puissent au moins exprimer des positions respectant la doctrine de l'Eglise.

Le scrutin majoritaire à deux tours, au point de vue des institutions et le laïcisme au point de vue de l'idéologie, sans compter l'illégitime loi du 9 décembre 1905 empêchent que des hommes (et des femmes) politiques puissent s'exprimer en référence à la doctrine de l'Eglise. C'est pourquoi les "débats" parlementaires récents ressemblent à des échanges convenus entre personnes toutes d'accord pour faire silence sur la doctrine catholique.  Ce sont des « débats » qui se font à cloche-pied.

Il est pourtant parfaitement licite et respectueux de la laïcité, de « l'autonomie des réalité terrestres » (Gaudium et spes § 36) que des laïcs, s'exprimant en leur nom personnel, fassent référence la doctrine par exemple du Compendium de doctrine sociale. Cela est licite en vertu des droits universels de l'homme dont fait partie la liberté d'expression.

Si ce droit est une évidence, cette liberté en France et maintenant ne peut être pratiquée, pour plusieurs raisons dont je relève l'intimidation. Les lois d'intimidation comme la loi de 1905 bafouent les droits de l'homme à la liberté d'expression.

Une liberté donnée par la nature n'a nul besoin d'être confirmée par les lois positives. Cette liberté permet la formation des consciences, sans laquelle l'élaboration des lois et les dispositions législatives ne sont que tyrannies.

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