Bien oubliées les déductions de saint Thomas d'Aquin sur le ciel empyrée ! Place à la science expérimentale !
Justement ces images exaltantes sont-elles des expériences ? A vrai dire, il ne me semble pas possible de le dire puisque nous n'avons pas vraiment l'expérience de milliards d'années lumière et nous ne pourrons jamais l'avoir (et encore moins la renouveler). Il serait donc plus juste de dire : nous pensons, en extrapolant de nos expériences plus modestes, que… Mais nous ne pouvons dire que nous en avons la vérité expérimentale.
Il serait bon que ces exposés de vulgarisation changent de ton, afin ce cesser d'entretenir l'illusion que nous savons avec un absolue certitude, alors que nous ne faisons le plus souvent qu'estimer.
Mais cette vidéo met en relief le fait que, le "nez dans le guidon", nos pensées restent le plus souvent rivées à nos quelques mètres carrés ou mètre cubes, à la rigueur kilomètres carrés ou kilomètres cubes. L'astronomie nous fait "voir" l'ampleur de ce qui nous échappe et nous échappera probablement toujours. Elle nous fait « mesurer », à nous les hommes, qui avons toujours besoin des images pour penser, la distance infiniment infinie entre la divinité et nous qui sommes pourtant créés à son image.
« Car enfin qu'est-ce que l'homme dans la nature? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout, infiniment éloigné de comprendre les extrêmes; la fin des choses et leurs principes sont pour lui invinciblement cachés dans un secret impénétrable. »
Pensées de Blaise Pascal
Cependant les années-lumières ne doivent pas nous détacher de nos devoirs mesurés en euros, et en heures, car c'est sur ces modestes devoirs créés à notre échelle, que nous serons jugés.
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