3.10.12

Le mouvement liturgique et la liberté religieuse des peuples


L'abbé Hawton disait que dans l'ancienne liturgie les fidèles pouvaient faire ce qu'ils voulaient en assistant à la messe : dire leur chapelet, suivre la messe dans leurs missels, se recueillir, faire oraison, rêver ou… dormir (humour anglais, bien évidemment).

Le mouvement liturgique est tout entier dirigé contre cette liberté. Il a abouti à la messe de Paul VI qui est un spectacle permanent où le fidèle est emprisonné par les récits, les mouvements, les prières à voix haute.

Voici comment un des derniers survivants de ce "mouvement liturgique" bave de rage en pensant à ses expériences liturgiques anciennes (Lu sur "Pro Litugia" qui lui est favorable) :

« J’ai été témoin du mouvement liturgique à ses origines, et je suis sans doute le dernier. J’y ai été mêlé personnellement pendant de longues années et j’ai connu la plupart des hommes qui ont eu quelque influence. (...) Pour comprendre un mouvement, il faut connaître son point de départ. Qu’était la pratique liturgique au début du XXe siècle ?  (…) Il faut revenir aux toutes premières années du siècle, au moment où je suis entré au collège. (…) je braillais avec les autres, en toute innocence : « O Jésus, tu m’embrases de célestes extases », ou bien : « Volez, volez, anges de la prière ». (…)
(…) même au premier rang on ne percevait qu’un murmure [et oui, c'était la messe basse, donc on pouvait se recueillir selon l'inspiration du moment]. (…) Le missel pour les fidèles était inexistant [tu parles, Charles des missel de cette époque ne sont pas difficiles à trouver]. On pouvait se plonger dans n’importe quel livre de prière [et alors ?]. Mais on nous tirait de temps en temps de notre somnolence en récitant tout haut quelques dizaines de chapelet ou en chantant un motet latin ou un cantique français. Le seul moment où l'on priait avec le prêtre était après la messe, quand le célébrant, agenouillé au pied de l’autel, récitait les trois « Ave Maria » avec le « Salve Regina » et autres prières prescrites par Léon XIII. Il n'était pas question de communier à cette messe. D'ailleurs à l'époque personne ne semblait voir un rapport entre la messe et la communion. [si c'est vrai, ce n'est pas bien, mais était-ce vrai et de toutes façons, cela n'a rien à voir avec la messe basse. Saint Pie X a traité cette question à part, car elle n'a pas de lien avec la liturgie]
Dans les deux paroisses de ma ville natale(…). Le peuple restait muet et passif. Chacun peut à son gré réciter le chapelet ou se plonger dans Les plus belles prières de saint Alphonse de Ligori ou « L’imitation de Jésus-Christ » [C'est la liberté]. Quant à la communion, on peut la recevoir avant la messe, après la messe ou au milieu de la messe, mais jamais au moment prévu par la liturgie. [Ils étaient vraiment bizarres dans sa ville] C’est une question d'horaire : on donne la communion tous les quarts d’heure. Quand une messe commence à l’heure, on est sûr de voir, au quart sonnant, un prêtre en surplis qui sort de la sacristie, se précipite à l’autel et interrompt le célébrant pour extraire un ciboire du tabernacle. Le célébrant peut alors continuer la messe jusqu'au moment où on le dérangera de nouveau pour remettre le ciboire dans le tabernacle. Le doyen de la Ville-Haute à Charleroi, Mgr Lalieu, docteur en théologie et auteur d’un livre sur la messe, consulté par une de mes sœurs sur le meilleur moment pour communier, lui conseille de communier avant la messe et d'offrir celle-ci en action de grâce. Cela nous semble étrange, mais il faut tenir compte des idées de l’époque. La messe a cessé d’être la prière de la communauté chrétienne. C’est le clergé qui s'en charge entièrement en son nom. Dès lors les fidèles ne peuvent s'y associer que de loin [faux, ils peuvent s'y associer de près avec leur missel. C'est quoi ces façons de présenter une faculté une liberté, une possibilité comme une obligation ? ] et se livrer à leur dévotion personnelle. La communion apparaît comme une dévotion privée sans lien spécial avec la messe. [Si c'était le cas, c'est le droit d'avoir cette pratique et ce n'est pas à lui de décider. ]
C’est donc le clergé qui a la charge de la liturgie [Est-ce anormal ?]. Comment s’en acquitte-t-il ? En général avec dignité, en observant les rubriques. Il y a cependant quelque chose de curieux. Presque tous paraissent terriblement pressés et sont affligés d'une singulière maladie du langage. Même sans connaître le latin, on ne pouvait manquer de s’apercevoir qu’ils bredouillaient et avalaient bon nombre de syllabes. Et quand on connaissait le latin, on faisait des découvertes savoureuses. J’ai connu un prêtre qui, en télescopant dans son « Confiteor » l’archange saint Michel et saint Jean-Baptiste, avait créé un nouveau saint : « beato Michaeli Baptistae ». C'est le même qui, à la communion, prononçait régulièrement : « Ecce Agnus Dei, ecce peccata mundi » [S'il n'était pas possible d'entendre quoi que ce soit comment entendait-il cela ? De plus il y avait une communion des fidèles, non ? Voyez dans le rite de saint Pie V, ces paroles se disent lors de la communion des fidèles ]. Cela ne semblait scandaliser personne quand cela ne dépassait pas la mesure, mais ce cafouillage n’ajoutait rien à la beauté des offices.
 (…) On s’est beaucoup moqué de ces cantiques, et il est vrai qu’il y en avait de ridicules. Il serait peut-être amusant de faire une anthologie de cette littérature. Mais ce jeu de massacre est trop facile, et, au fond, c'est injuste [il est trop bon]. Car des milliers de gens simples ont trouvé dans ces couplets naïfs un aliment pour leur piété, et en les chantant ensemble, ils ont pu sentir un moment qu'ils n’étaient pas une foule anonyme, comme des voyageurs rassemblés par hasard dans un hall de gare, mais une communauté fraternelle de croyants. Le scandale n’est pas que les chrétiens aient chanté ces cantiques, c’est qu’ils n’aient pas eu d’autre nourriture [on la leur interdisait ? Ridicule !] pour alimenter leur foi et leur piété. »
Ce témoignage de Dom Odon Casel, l’un des artisans du « renouveau liturgique », ne montre-t-il pas que Vatican II était très nécessaire, comme le souligne si souvent le Pape Benoît XVI ?
 Le texte est uniquement négatif. Manifestement ce moine (1886-1948) détestait le clergé et les fidèles. Moi qui ai connu les dernières années de la liturgie anté-Paul VI, je peux témoigner que la description est fausse. Mes parents m'avaient offert un missel adapté pour les enfants. Il y avait des missels partout et les gens les suivaient (ceux qui le voulaient). Mais ils avaient la liberté, LA LIBERTÉ. Léon XIII avait la bonté de dire que l'on pouvait assister à la messe en disant son chapelet et qu'on y avait assisté. Cela vous déplaît, et à quel titre ? Le bon pape avait ouvert les fidèles à la liberté. Il les a délivré de scrupules.

Arrêtez de nous casser les oreilles et les pieds, laissez-nous prier, laissez-nous entrer en dialogue avec notre Dieu selon ce que nous voulons et ce que Dieu veut. Mêlez-vous de ce qui vous regarde ! Je ne vais pas m'inquiéter de vos façons de vous adresser à Dieu, vous êtes libre, comme je suis libre. Mes ancêtres n'étaient pas des demeurés et ils étaient libres d'assister à la liturgie à laquelle ils assistaient en foule.

Ce "mouvement liturgique", véritable bombe atomique anti-liberté religieuse catholique n'a pas fini de détruire la culture française, comme les Turcs ont détruit la culture chypriote (destruction des bancs de communion, peinturlure des murs et des fresques, destruction des autels, destruction du trésor musical, destruction du calendrier qui rythma la vie des ancêtres et finalement destruction de la liturgie).

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