22.10.08

Optimisme chrétien

C'est un petit larcin que je fais à Gilson dans dans son livre sur "L'Esprit de la philosophie médiévale", Vrin éditions 1989 pp. 110 et ss. en utilisant le titre de son chapitre pour mon post et aussi pour le substance de celui-ci.

L'existence du mal attribuée par Plotin à la matière et par Aristote au changement, la contingence.

Dès le début du christianisme
"la métaphysique de l'Exode dépasse le plan de la qualité pour atteindre celui de l'existence. S'il y a du changement, ce n'est pas en raison d'une certaine classe d'êtres, les êtres matériels, c'est simplement parce qu'il y a des êtres." p. 117

L'Exode dit en "effet :"Ego sum qui sum, et ensuite : Dices filliis Israël : Qui est misit me ad vos (Exod., III, 4)" p 116 ibidem. "Je suis celui qui est" "tu diras aux fils d'Israël : Celui qui est m'a envoyé vers vous".

Donc tout ce que Dieu a créé est bon, y compris le démon Dieu ne hait rien ni personne de ce qu'il a créé.

De plus j'ajoute que contrairement à ce que Gilson semble suggérer, ce n'est pas la philosophie grecque qui a amené à sa perfection la philosophie de l'existence. C'est Moïse. Et ainsi nous rejoignons ce que dit le pape de la bible des Septantes, les Juifs ont dès longtemps rencontré, dès avant Jésus-Christ, rencontré la philosophie grecque et en prenant en elle les questionnements valables, les ont portées à un degré plus grand de perfection, voire en ont changé totalement la portée et donc ont résolu des questions.

C'est une vérité historique qui éclatera dans l'antiquité avec saint Augustin et au moyen-âge avec notamment saint Thomas d'Aquin qui résolvent avec la Genèse les problèmes posés par Aristote et Plotin.

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