8.10.08

Liberté religieuse et ramadan

En vertu du droit appartenant à tout être humain de croire ou de ne pas croire, de pratiquer ou de ne pas pratiquer chacun est libre de "faire le ramadan", mais en aucun cas il ne peut l'imposer à des enfants ou à n'importe quel autre être humain que lui. Même si, toujours en vertu de la liberté religieuse, personne n'est autorisé à se moquer des croyances des autres.

http://www.lefigaro.fr/international/2008/10/07/01003-20081007ARTFIG00743-algerie-ans-ferme-pour-ne-pas-avoir-respecte-le-ramadan-.php

Sur le fil du Figaro on note que les autorités algériennes ont condamné à quatre ans de prison fermes six personnes qui avaient été surprises en train de manger. C'est-à-dire qu'elle ne mangeaient pas ostensiblement, mais que se cachant elles avaient été "surprises".

D'ailleurs si les religieux considèrent irrationnellement que manger est un sacrilège, il va de soi que les autorités laïques n'ont aucun droit d'appréciation sur des questions religieuses. Elles n'ont aucun titre en vertu de l'égalité des êtres humains à poursuivre et à sanctionner qui que se soit pour des questions religieuses. Elles ne sont, sur ce point, pas supérieures aux êtres humains qu'elles jugent.

Il faut que l'Algérie abolisse l'article 144 bis 2 de son code pénal qui selon le Figaro :

"instaure «des peines d'emprisonnements de 3 à 5 ans pour quiconque offensera le prophète (…) et dénigrera les dogmes de l'Islam par voie d'écrit, de dessin, de déclaration et de tout autre moyen»."

Car la liberté religieuse emporte la liberté de parole et d'expression, le droit à la vie privée. (articles 1, 12, 18, 19 de la déclaration universelle des droits de l'homme)

Il est inadmissible que, compte tenu des liens étroits qui lient la France à l'Algérie, et des très nombreux immigrés algériens en France que le gouvernement français ne proteste pas et particulièrement madame Amara.

La France pratique les droits de l'homme, mais pas universellement, proclame la laïcité de l'Etat mais pas pour tous. Il s'agit d'un racisme insupportable et cela d'autant plus que le journal El Watan s'est élevé contre ce jugement inique, sans recevoir aucun soutien des autorités françaises.

Et vous voulez que je vote pour des gens pareils ?

Selon le Salon beige, la condamnation a été annulée en appel, cependant, il reste que la liberté religieuse n'est pas le motif de l'annulation, ce qui laisse le problème entier. Il faut que l'Algérie reconnaisse la liberté religieuse autrement que dans des textes inappliqués.

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