15.10.08

Descartes et le totalitarisme

"L'intérêt du peuple, c'est le bien public; l'intérêt de l'homme en place, est un intérêt privé
(ROBESP., Discours, Constit., t. 9, 1793, p. 496)" Le Trésor de la langue française.

Dans sa mentalité cartésienne où l'idée claire est juste du fait de sa clarté et de sa disctinction, Robespierre nous livre une sentence claire et disctincte mais fausse. C'est Descartes qui prétend que c'est l'idées claire et distincte qui est la marque de la vérité :

"la connaissance sur laquelle on peut établir un jugement indubitable doit être non seulement claire, mais aussi distincte." écrit Descartes dans ses "Principes de philosophie".

Mais cela est faux, nos idées ne rendent compte que d'une petite partie de la réalité. Une idée claire est disctincte peut très bien ne pas rendre compte de la réalité. En tout cas, nos idées ne peuvent rendre compte de la réalité que partiellement. La réalité est toujours plus riche, plus ample que ce que peuvent exprimer nos discours.

Robespierre méconnaît le droit de l'homme a avoir des intérêts privés et une vie privée. Il semble condamner un intérêt parce qu'il est privé pour ne laisser comme moral que "l'intérêt du peuple" parce qu'il est public.

On reconnaît le germe du totalitarisme, par cette antinomie qui exalte d'un côté et agresse de l'autre, sans souci des droits de l'homme.

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