Le capitalisme, le lucre et la crise financière

La crise des subprimes, est la crise qui a contaminé tout le système financier occidental depuis l'Amérique.

Les banques ont prêté de l'argent à des insolvables et des personnes sans conscience pour les faire accéder à la propriété.

Ces prêts gagés sur des maisons qui valaient moins que le coût de leurs constructions, ont causé une surévaluation des actifs des banques. Les créances qu'elles avaient inscrites à l'actif de leurs bilans valaient moins que la somme pour laquelle elles étaient inscrites. Ces emprunts n'étaient plus remboursés et le gage ne couvrait pas même le capital prêté, d'autant plus que les maisons étaient souvent en mauvais état (occupation abusive et sans soin).

Aujourd'hui certains et même beaucoup tentent de nous faire croire que la crise est provoquée par l'esprit de lucre et "le marché". Ces théories ne tiennent pas et la preuve c'est que parfois les prêts étaient gagés sur des voitures ou bien, pas gagés du tout, et destinés à la consommation.

Ces prêts consentis à des personnes qui avaient souvent été défaillantes dans le passé venaient d'une pensée sociale du type de celle de Rawls.

Dans son idéologie de "l'égalité des chances" Rawls décrétait que l'inégalité d'intelligence est injuste. Il décrétait donc que la nature est injuste. Donc prêter à des personnes peu sérieuses ou réputées telles est vertu, le leur refuser est "discriminatoire".

Mais la nature n'aime pas que l'on nie ses lois. Les "belles" théories qui prétendaient que ces prêts souvent déficitaires deviendraient finalement bénéficiaires dans l'ensemble grâce à la plus value immobilière... (Ce qui soit dit en passant est impossible à prétendre pour des prêts automobiles ou des prêts à la consommation), ont abouti à la catastrophe actuelle.

Il est donc injuste et même particulièrement injuste de prétendre que c'est l'esprit de lucre qui a abouti à cette crise. C'est en raison de l'idéologie "sociale" que la crise est arrivée.

Je pense y revenir en raison des prises de position scandaleuse de certains condamnant "l'esprit de lucre" et le "capitalisme", alors que c'est pour avoir enfreint les lois du marché et la prudence des capitalistes que cette crise a éclaté.