18.10.08

La déclaration universelle des droits de l'homme, bien commun de l'humanité

Le 14 octobre s'est exprimé devant l'assemblée de l'UNESCO :


"Mgr Follo a expliqué les raisons du point de vue du Saint-Siège et de Benoît XVI sur la Déclaration des Droits de l'Homme, adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU il y a soixante ans, le 10 décembre 1948, en disant : « Le Saint-Siège considère la Déclaration de l'ONU, ainsi que l'a exprimé le Saint-Père le Pape Benoît XVI à l'Assemblée Générale des Nations Unies le 18 avril 2008, comme « un des plus beaux titres de gloire des Nations Unies, un instrument international irremplaçable et une sorte de bien commun de l'ensemble de l'humanité ». Le Saint-Siège est donc heureux de s'associer, à l'occasion de cet anniversaire, aux activités organisées par l'UNESCO ».

Cependant la déclaration universelle des droits de l'homme est perfectible.

Mais,

"Mgr Follo relève à la fois l'importance de cette Déclaration « en tant qu'outil d'émancipation humaine » et les interrogations qu'elle suscite.

Il cite le message de Paul VI à Léopold Benites, président de la 28e Assemblée générale des Nations Unies, le 10 mai 1973 : « Le Saint Siège donne son plein appui moral à l'idéal commun contenu dans la déclaration universelle comme aussi à l'approfondissement progressif des droits de l'homme qui y sont exprimés ».

Il faut en effet un approfondissement progressif des droits de l'homme :

1) proclamer plus nettement un droit à la vie de la conception à la mort naturelle. Il faut éclaircir l'article premier qui affirme de façon ambiguë que l'homme est doué de "raison" et de "conscience". Certes, il est doué de raison et peut atteindre la vérité, c'est le fondement de sa dignité ; mais notamment au début ou à la fin de la vie et dans le cas de certaines maladies, il peut en être privé. Il ne reste alors que sa capacité à la raison et à la conscience. Malgré l'article 3 (droit à la vie), on peut se demander si l'avortement, l'euthanasie et autres monstruosités ne sont pas tolérés, voire imposés en raison de cette ambiguïté.

2) De même, la capacité à atteindre la vérité étant le fondement de la dignité de l'homme, il faudrait ajouter à la déclaration universelle la clause contenue dans la Convention européenne du 4 novembre 1950 dans son article 11 2.


"La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui."


Cet article est d'ailleurs lettre morte en Europe où la propagation d'opinions et de comportements contraires à l'ordre, à la morale publiques et à la protection des droits et liberté d'autrui (formule redondante annonçant une clause importante) sont encouragées par les gouvernements. Par exemple, la dernière décision de la HALDE sur le voile islamique et la condamnation de madame Truchelut sont contraires à cette disposition.

Il n'est pas possible d'absolutiser la tolérance.

Jusqu'ici j'ai parlé de l'amont, d'autre part, en aval, la méditation des droits de l'homme doit aussi porter ses fruits.

1) étendre les droits sociaux des plus pauvres, des plus malchanceux.

2) Y intégrer la dimension économique pour rendre ses droits supportables et donc possibles pour la société des chanceux ou moins malchanceux.

3) proclamer, ou plutôt rendre effectifs, les droits au territoire et à la culture originale pour les peuples autochtones.

Par exemple, sont des pistes "en aval".

Il ne faut donc pas sacraliser ses déclarations et qui sont perfectibles par la raison et en écoutant les enseignements du Saint Siège, parce qu'il représente Dieu pour les catholiques et qu'il est un témoin important de la culture humaine pour tous les autres.

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