Poursuivi par la France et les magistrats français, pour "apologie du terrorisme" le journaliste s'est pourvu devant la Cour européenne des droits de l'homme.
L'arrêt de la CEDH du 2 octobre 2008 est consultable ici :
Passons sur la requête en elle-même qui ne mérite pas vraiment attention, car il est évident que l'apologie du crime n'est justifiée par aucune idéologie, ni atténué par le ton de "plaisanterie".
En revanche, le journal se plaignait d'avoir été discriminé en raison de son appartenance à la minorité basque.
Il est dommage qu'il ait employé cet argument sans fondement.
Car il faisait valoir, à juste titre cette fois, que "Les guignols de l'info" avaient fait diffuser une "plaisanterie" du même type et au même moment. Le Guignols de l'info n'avaient pas été poursuivis par les magistrats français.
Or, c'est un peu comme dans l'affaire de Angolagate, aujourd'hui, les prévenus pourraient légitimement poser la question à la magistrature française : pouquoi moi ?
Vous laissez courir un faussaire, vous libérez un assassin non repenti, vous classez l'affaire des frégates, vous poursuivez des malades mentaux irresponsables, vous en maintenez d'autres en prison qui sont en danger de mort de votre fait ou de vos collègues sans poursuivre les coupables de cette mise en danger de la vie d'autrui. Pourquoi eux, pourquoi moi et, en conséquence, pourquoi vous ?
Car la discrimination n'est pas dans l'appartenance (vraie ou supposée) au peuple basque, mais dans la discrimination arbitraire.
Il suffisait dès lors de souligner auprès de la Cour européenne des droits de l'homme qu'il y avait discrimination injuste et manifeste, en arguant seulement d'une discrimination qui disqualifiait les juges et leurs poursuites, en raison de la violation du principe d'égalité des êtres humains
"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. (...)"dit l'article 1er de la déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948 à laquelle renvoie la convention européenne des droits de l'homme dans son préambule.
On attend que la magistrature mette ce principe en pratique. Dommage que le requérant, lié par son idéologie brutale, soit passé à côté d'un bon argument, en le polluant dune 'ineptie. Remarquons toutefois qu'il avait une excuse en ce que personne ne fait aujourd'hui la différence, pourtant nécessaire en droit pénal, entre les mobiles et les intentions.
1 commentaire:
Audran et Besse avaient tous les deux travaillés dans l'armement, une société qui vendait des armes à l'Irak.
Détail, l'un des deux a été tué dans sa voiture, sur un intinéraire qui ne prenait jamais, le lendemain du jour où sa protection policière lui a été retirée par un ministre de l'Intérieur officier d'honneur des services secrets d'une puissance étrangère ennemie de l'Irak..
Notons également que les tueurs d'AD circulaient dans un petit coin de campagne où tout le monde se connait et où les étrangers sont mal vus à bord d'un véhicule de police volé...
Enregistrer un commentaire