« Bonjour,
Dans votre article (http://denismerlin.blogspot.ch/2013/09/contre-les-sedevacantistes.html), vous affirmez que les papes n'ont pas abandonné l'augustinisme politique. Cela m'intéresse. Pourriez-vous le démontrer? Vatican II n'est-il pas à fond contre l'augustinisme politique, surtout dans son décret sur la liberté religieuse?
Merci d'avance pour votre réponse »
J'ai consacré de nombreux posts à ce sujet et à des sujets voisins. Il faudrait taper dans le moteur de recherche des mots tels que "Syllabus", "Dignitatis humanæ", "Gaudium et spes", "liberté religieuse", "tolérance", "augustinisme politique" (j'y ai consacré un autre post que celui auquel fait référence mon lecteur) etc.
Pour mon lecteur je vais tenter de résumer à grands traits ce que je crois avoir compris de la lecture des documents pontificaux. Ces documents pontificaux sont cohérents entre eux (contrairement à la thèse commune aux "progressistes" - de ce pauvre Émile Poulat par exemple - et aux "traditionalistes).
Avant d'entrer dans le vif du sujet nous procèderons pour aujourd'hui à quelques distinctions et énoncerons quelques notions nécessaires à la compréhension des textes.
Donc, pour bien comprendre, il faut préalablement distinguer juridique (nécessairement social) de moral (social ou personnel), faculté d'obligation (juridique ou morale), ordre public universel et ordre public national, transcendance de la destinée humaine (l'homme est sacré, c'est-à-dire mis à part pour Dieu), données de la raison (donc opposables universellement) de données de la foi (opposables aux seuls croyants juifs ou chrétiens, les papes contemporains considérant que les juifs sont des chrétiens qui s'ignorent et ayant tendance à supprimer la distinction).
Ce préalable est nécessaire. Faute de maîtriser ces notions et distinctions, la discussion sera désordonnée et finalement sans fruit.
(À suivre)
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