« Depuis quelques années, des orthodoxes célèbrent un office à la basilique de Saint-Denis le jour de sa fête dans leur calendrier.
Il est remarquable de voir certains orthodoxes tenir à ce que saint Denys l’Aréopagite soit le même que saint Denis de Paris. De son côté, la liturgie latine a en quelque sorte consacré l’assimilation entre les deux saints en choisissant comme épître de sa messe le passage de la conversion de Denys l’Aréopagite par saint Paul.
Mais, quelle que soit l’aversion qu’on puisse avoir pour l’hyper-critique historique rationaliste, il n’est hélas pas possible que l’Aréopagite ait été évêque de Paris, car il est établi (depuis au moins saint Grégoire de Tours, au VIe siècle…) que Lutèce a été évangélisée au IIIe siècle. L'Aréopagite aurait eu au moins 200 ans. (Et ses oeuvres n'étaient pas encore écrites...) »
Pas d'accord. L'évangélisation de la Gaule date du 1er siècle. Si la "preuve" que saint Denis l'Aréopagite n'a pu être le premier évêque de Lutèce se trouve dans le prétendu "fait" que la Gaule n'a connu l'évangile qu'au 3ème siècle, alors nous avons la preuve par tradition que les deux personnages historiques sont les mêmes. Ne pas oublier que ce sont les communautés juives et de leurs prosélytes (la diaspora, terme grec) qui ont favorisé l'extension rapide du christianisme.
Nous avons le même type de raisonnement à propos de saint Martial de Limoges.
Moi, catholique, je dis merci à nos frères orthodoxes de maintenir la vérité historique contre les élucubrations de nos Diafoirus catholiques, modernes et français. Ce n'est pas parce que l'on n'a pas d'autres preuves (les archives ayant été souvent détruites par les Sarrasins, puis par les protestants pour celles qui avaient échappé au désastre) que l'on doit mettre en doute des vérités établies par un autre moyen. Je suis peiné de constater que Benoît XVI avait emboîté le pas à ces contestataires pleins d'hybris qui n'ont pas de respect pour les anciens. Saint Denis, mon patron, était bien et l'Aréopagite et l'auteur spirituel et le martyr de Montmartre. Il fut envoyé à Lutèce par saint Pierre pour y fonder l'évêché de Paris.
Saint Denis avait refusé de mêler sa voix à celle des moqueurs qui avaient accueilli saint Paul prêchant la doctrine Pharisienne et chrétienne de résurrection des morts. "Ha, ha, quelle rigolade ! À d'autres, hé !" Ils se sont évanouis dans l'obscurité, saint Denis continue de briller parmi les hommes. À noter que tout le monde parlait grec et latin, jusqu'en Gaule... Les langues de la messe étaient donc bien les langues des apôtres.
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