5.1.13

Monsieur Retailleau, il faut une pensée officielle !

Monsieur Retailleau reproche à monsieur Peillon de vouloir établir une "pensée officielle".

Vincent Peillon dévoile ainsi la véritable nature de la morale laïque qu’il veut imposer dans les écoles : une pensée officielle, relayée par les ministres eux-mêmes puisque la porte-parole du gouvernement fait régulièrement la promotion du mariage pour tous dans les classes d’enfants

Certes, monsieur Peillon veut imposer une pensée arbitraire et contraire à la raison. Mais on ne peut lui reprocher de vouloir diffuser une "pensée officielle". La pensée officielle de la société politique doit être conforme à la raison donc à la liberté de l'homme et fondée sur la constatation que la destinée de l'homme n'est pas bornée à ce monde, qu'elle le transcende (est d'un ordre supérieur, infiniment élevé au-dessus de l'ordre de ce monde). C'est une donnée de la raison et cela s'incarne dans la doctrine des droits de l'homme.

Or la pensée que veut imposer monsieur Peillon est qu'il n'y a pas de surnature, q'uil n'y a pas de destinée de l'homme qui transcenderait ce monde, la destinée de l'homme serait, selon sa doctrine et la doctrine maçonnique, que la destinée de l'homme serait tout entière enfermée dans ce monde. Cette doctrine est contraire à la raison. Car la raison nous dit que notre esprit est incorruptible, alors que la figure de ce monde est passagère. 

Mais ne reprochons pas à monsieur Peillon de vouloir établir une "pensée officielle", nous mettrions à néant les instruments juridiques qui protègent les droits universels de l'homme. Car toute la ruse de monsieur Peillon est justement de vouloir utiliser, en la corrompant, la doctrine universelle des droits de l'homme pour la retourner contre l'homme. Nous ne saurions donc lui rendre un plus grand service que de lui reprocher de vouloir enseigner une doctrine universelle, puisque nous nous interdirions de le faire par ce reproche même. De tels reproches le mettent à l'abri de toute critique et détruisent les fondements des reproches que nous pourrions lui adresser dont le principal est d'attenter à la liberté de l'homme.

Cela dit, il est probable que monsieur Peillon soit de bonne foi et qu'il ait involontairement embrouillé son esprit avec la lecture des œuvres de Ferdinand Buissson et la fréquentation des loges. J'ai moi-même été élevé dans une ambiance maçonnique (ma famille était de doctrine semi-maçonne et j'ai passé huit ans au lycée laïque) et je sais combien il est difficile de débrouiller l'écheveau des sophismes maçonniques. Soyons donc indulgents !

Aucun commentaire: