Robert Boulin était un homme de gouvernement gaulliste, réputé pour son intégrité et sa force de travail, promis à de hautes responsabilités, voire à devenir chef de l'Etat.
La "justice" française n'a jamais ouvert d'enquête sérieuse à la suite de cet étrange crime. Une fois de plus, après d'innombrables affaires (dont l'affaire Saint-Aubin est un exemple) on constate que la France n'est pas un Etat de droit.
En effet, la condamnation de l'Etat des années et des années plus tard pour "fonctionnement anormal du service public de la justice", bien qu'il ne soit pas à mépriser, ne répare pas vraiment le préjudice de l'absence de justice. On peut lire à ce propos une étude sur Lexinter. Il semble qu'en 1989, la Cour d'appel de Paris a condamné l'Etat pour refus d'enquêter sur un crime de 1964 (commis par les services secrets militaires français qui s'étaient trompés de "cible") ne répare rien (1). Car 25 ans plus tard aucune poursuite n'est plus vraiment possible et les criminels sont soit morts, soit hors de portée de la justice.
(1) Ces soldats d'une base voisine de l'accident auraient agi sur ordre et commis une mortelle méprise. La Volvo immatriculée en Suisse à bord de laquelle circulaient les jeunes gens aurait été confondue avec la voiture qu'utilisait alors le trésorier de l'OAS (1), Jean Méningaud.Deux ans après la guerre d'Algérie, l'OAS jette ses derniers feux dans des attentats en métropole et des rumeurs courent alors sur une action visant le général De Gaulle. Le chef de l'Etat qui doit se rendre prochainement au Mont-Faron, haut-lieu de la résistance, près de Toulon, dans le Var...
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