Monsieur Daniel Barenboïm a donné un concert avec son orchestre West-Eastern Divan Orchestra composé de musiciens chrétiens, juifs et musulmans pour le Pape. Cela a donné l'occasion au Pape de prononcer un discours :
De la multiplicité des timbres d'instruments différents, peut sortir une symphonie. Mais cela n'arrive pas par magie ou automatiquement! Cela ne se réalise que grâce aux efforts du chef d'orchestre et de chaque musicien. Un engagement patient, laborieux, qui réclame beaucoup de temps et de sacrifices dans l'effort de s'écouter les uns les autres, évitant tout vedettariat excessif et donnant la priorité à la meilleure réussite de l'ensemble.
Ce n'est qu'en se respectant les uns, les autres en s'écoutant les uns les autres, mais aussi après un travail personnel intense poursuivi en commun, que tous produisent une oeuvre unique que d'autres, et moi parmi ces "autres", admirent. Que d'humilité parmi ces musiciens anonymes qui concourent à l'oeuvre commune, mais trop nombreux pour être nommés chacun au générique ! Cela m'émeut plus que la musique elle-même, bien que cette émotion n'aurait de valeur si la belle musique qu'il produisent en servant un compositeur, n'existait pas. Cela m'émeut aussi parce que cela dément le darwinisme et sa "lutte pour la vie", sortie de l'imagination malade de "penseurs" post-cartésiens.
Dépassant la polémique anti-darwiniste, cela m'évoque le grand orchestre de l'humanité dans lequel chacun joue sa partition pour produire un ensemble merveilleux. Il ne faut donc pas faire de couac, car l'ensemble en souffrirait ! Mais dans cet ensemble le divin chef d'orchestre est invisible et plein d'indulgence pour ses musiciens qu'il invite cependant à réaliser ceux à quoi il les appelle CHACUN et qui peut être de bien vivre un ou des échecs.
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