9.7.12

Christianophobie, islamophobie, diffamation des religions






Intéressante interview d'un père jésuite oriental. Il a connu les massacres de chrétiens en Syrie au XXe siècle : 20 000 chrétiens massacrés.

Le droit à la liberté religieuse interdit de se moquer des humains en raison de leurs options religieuse. Elle n'interdit nullement de critiquer les idées religieuses.
C'est même pourquoi le Saint-Siège s'oppose à l'interdiction de la "diffamation des religions", qui est un moyen détourné pour lutter contre la liberté religieuse. Le Saint Siège est donc pour la liberté religieuse et s'oppose à l'interdiction de la "diffamation des religions".
La liberté religieuse doit se concilier avec la liberté d'expression. La liberté religieuse ne peut se diviser, comme tous les autres droits de l'homme, ils forment un ensemble infrangible (qui ne peut être divisé).
L'Organisation de la conférence islamique a demandé à l'ONU (dont pourtant elle récuse la déclaration universelle des droits de l'homme au profit d'une prétendue déclaration des droit de l'homme en islam), de déclarer illicite la "diffamation des religions". Cette résolution a été votée à Genève par 23 voix contre 11 à la demande du... Pakistan dont on ne connaissait pas jusqu'alors sa hantise des droits de l'homme.
La "diffamation" est, légalement, une incrimination destinée à protéger la réputation des hommes. La réputation, c'est fondamentalement ce que l'on pense de la moralité d'un être humain. Mais une idée, même religieuse, n'a pas de réputation. Une idée est exprimée et chacun en pense ce qu'il veut... qu'elle est bonne ou mauvaise, vraie ou fausse, mais elle n'a pas de réputation. "Diffamation religieuse" est donc une notion absurde.
Si l'on admet cette notion de diffamation des religions on va donner à l'État une compétence pour réprimer des idées théologiques. Il dira : "telle idée religieuse doit avoir bonne réputation, si vous vous exprimez contre elle, vous diffamez cette idée", mais l'État n'a aucune compétence pour protéger une idée religieuse. Il doit protéger et faire protéger les droits de l'homme dont la liberté religieuse et la liberté d'expression.
Une des idées des promoteurs de cette notion est celle-ci : si j'abandonne l'islam au profit du christianisme (par exemple), je me rendrais coupable de diffamation de l'islam puisque je démontrerais par mes actions que je pense du mal de l'islam ou du moins que je pense qu'il est inférieur au christianisme. Je passerais donc devant des juges d'État qui me reprocheront mes idées théologiques.
La notion de "diffamation des religions", c'est particulièrement astucieux.
Merci au Saint Siège en la personne de Mgr Tomasi (31 mars 2009), de défendre en cette occurence, les droits de l'homme, seul contre tous ou presque.
On peut vérifier ici que ceux qui s'opposent aux droits de l'homme font le lit de l'islam. Ainsi ceux qui prétendent lutter contre la "christianophobie" ne font que  singer les islamistes.

Ce sont les droits universels de l'homme qui pourront fonder le véritable et seul dialogue (la notion de dialogue théologique est une notion incohérente, donc absurde). C'est ce que je crois avoir compris des discours de Benoît XVI et avec quoi je suis parfaitement d'accord.

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