Monsieur Fabius, dans le même discours du 22 juillet 2012 à la mosquée de Parie, a annoncé que le gouvernement allait envoyer un représentant auprès de l'Organisation de la conférence islamique (OCI).
Cette OCI publie une « Déclaration des droits de l'homme en islam » qui est la négation de la Déclaration universelle des droits de l'homme. On pourrait donc considérer ce rapprochement comme une négation des engagements de la France par exemple dans le « Pacte international relatif aux droits civils et politiques » entré en vigueur le 26 mars 1976.
Ce pacte stipule dans son article 2.1 que :
« 1. Les Etats parties au présent Pacte s'engagent à respecter et à garantir à tous les individus se trouvant sur leur territoire et relevant de leur compétence les droits reconnus dans le présent Pacte, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. »
Ce principe est contredit par l'ensemble des dispositions de la « Déclaration des droits des droits de l'homme en islam ». A titre d'exemple :
« Article 10L'Islam est la religion de l'innéité [tout homme est intrinsèquement musulman, affirmation gratuite tirée de la doxa musulmane]. Aucune forme de contrainte ne doit être exercée sur l'homme pour l'obliger à renoncer à sa religion pour une autre ou pour l'athéisme ; il est également défendu d'exploiter à cette fin sa pauvreté ou son ignorance. »
Cet article il signifie que les musulmans n'ont aucun droit à changer de religion ou à devenir athée. Cela n'est valable que pour les musulmans. Nous avons ici une violation de l'égalité, une asymétrie dans le traitement des droits humains, asymétrie fondée sur une croyance et non sur la raison.
Mais de plus, il est illicite de faire figurer dans un document laïc un principe tiré d'une croyance quelle qu'elle soit. Seule la raison est le langage commun de toute l'humanité. Car la raison est universelle, l'humanité est divisée de croyances.
Nous avons donc ici une nouvelle violation très grave des principes constitutionnels de la république française : droits universels de l'homme, laïcité, liberté, égalité, fraternité.
Est-pour cela que les médias français ont reçu la consigne de n'en rien dire puisqu'il a fallu à François Desouche qu'il aille sur un site d'information marginal maghrébin pour découvrir cette information juridique de première importance ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire