Sur ce les tenants de l'intégrisme catholique me rétorquent Pie VI "Quod aliquantum" du 10 mars 1791.
Voici ma réponse :
La liberté reliigieuse n'est pas absolue, même en société. Les droits de l'homme, le bien commun, la limitent.
La liberté religieuse est opposable à l'autorité laïque et a fortiori, aux autres citoyens avec lesquels je suis, en matière de religion, parfaitement égal. Mais, je le répète cette liberté religieuse n'est pas absolue (lire Dignitatis huamanae)
La liberté religieuse n'est pas opposable à la hiérarchie de l'Eglise. Mais, à mon avis, lorsque Paul VI tente d'interdire les prières publiées par son prédécesseur saint Pie V, il outrepasse ses droits. Cela parce qu'une prière approuvée par un pape (où il ne peut y avoir erreur en matière de foi ou de moeurs) ne peut plus être interdite. Donc même dans l'Eglise, le fidèle garde une certaine liberté en vertu de sa nature raisonnable et du 1er commandement. Les autorités ecclésiastiques ne sont pas supérieures à Dieu. Elles doivent respecter la liberté des fidèles. Elles ne peuvent leur interdire une pratique (une prière par exemple) que si elle est contraire à la foi ou au moeur, étant sauve, bien sûr, la discipline.
L'homme n'est pas un robot. "L'homme passe infiniment l'homme" (Pascal cité par Benoît XVI).
La liberté religieuse est SOCIALE, comme le confirme le titre de Dignitatis humanae.
Comme je vous l'ai dit et prouvé, les dix commandements établissent une égalité des êtres humains dans les droits fondamnentaux. Les dix commandements ne font acception de personne.
Cette égalité des être humains dans les droits fondamentaux ne fait pas obstacle à l'inégalité dans la société. Les uns sont riches, les autres pauvres et c'est voulu par Dieu, les uns intelligents, les autres non, les uns instruits, les autres non etc. (Lire saint Pie X sur la question) Mais le riche commet une faute en tuant le pauvre (et inversement), le pauvre doit la vérité au riche, il ne peut lui mentir (et inversement), le pauvre et le riche obéissent au premier commandement comme leurs consciences le leur intiment et ils sont sur ce point dans une parfaite égalité.
Bien mieux, si, comme saint Paul l'enseigne, il faut obéir aux autorités, soit au "prince", nous dirions à l'Etat, celui-ci dans la personne de son représentant est, en cette matière, sur un absolu pied d'égalité avec les citoyens (sous réserve de l'abus de la liberté religieuse, où l'Etat peut et doit réprimer les violations des droits de l'homme)
Elle ne fait pas obstacle non plus à l'inégalité dans l'Eglise, les uns enseignent, les autres sont enseignés, les uns commandent, les autres obéissent. Ici non plus ces principes ne sont pas à prendre absolument, car il existe une certaine égalité.
Donc il n'existe ni liberté absolue, ni égalité absolue. Mais la liberté et l'égalité ne sont pas de vains mots et encore moins de mauvaises choses.
Ne pas oublier que l'inepte Jean-Jacques Rousseau considérait l'inégalité comme un mal absolument.
"Ce droit monstrueux (à la liberté religieuse), qui parait cependant à l’Assemblée résulter de l’égalité et de la liberté naturelles à tous les hommes [est une]Proclamation insensée des chimériques liberté absolue et égalité. Ce droit chimérique n’est-il pas contraire aux droits du Créateur suprême, à qui nous devons l’existence et tout ce que nous possédons."
C'est vous qui ajoutez "à la liberté religieuse".
[Mon interlocuteur avait falsifié le texte de Pie VI qui a la place mentionnait :]
En réponse, j'ai été traité d'autiste."accorde encore cette licence de penser, de dire, d’écrire et même de faire imprimer à son gré en matière de religion tout ce que peut suggérer l’imagination la plus déréglée"
Ce droit n'existe pas dans notre âme, nous devons nous soumettre à la vérité telle qu'elle nous apparaît. C'est la condamnation de la liberté de pensée (différente de la liberté religieuse SOCIALE). Dieu étant la vérité, nous n'avons aucune liberté de pensée.
Ce droit à la licence (ne pas confondre avec liberté) n'existe pas dans l'Etat qui doit faire respecter les droits de l'homme et donc les abus en matière de liberté religieuse.
En note : sur le P. Congar. J'observe que Congar n'était pas un oracle. C'est dans la déclaration Dignitatis humanae qu'il est remarqué que cette liberté religieuse n'est pas mentionnée dans l'Ecriture. Son petit air de nous faire partager un secret honteux avec un clin d'oeil complice, est donc ridicule et sans intérêt.
Attention parce que les intégristes rejoignent ici les progressistes-autoproclamés dans la confusion entre licence et liberté entre liberté religieuse sociale et liberté de pensée.
Car s'il est vrai que ce terme n'est pas mentionné dans les Ecritures, il y est implicitement dans le premier commandement. Et dans l'évangile selon st Mathieu :
Mt 22,21. Ils Lui dirent: De César.Alors Il leur dit: Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. (traduction Fillion site magnificat)
Donc, les affaires de Dieu ne regardent pas César, César s'Y soumet en ce qui le concerne.
Il n'y a aucune mauvaise foi chez moi. Je ne cherche pas mon intérêt."
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