La liberté religieuse bafouée à Toulouse (exposition contre la croyance en la Vierge Marie)

Il n'y a pas de liberté contre les droits de l'homme. Aucun droit de l'homme ne peut être invoqué pour bafouer un droit de l'homme.

Les catholiques et les orthodoxes croient que la Vierge Marie est "Mère de Dieu". C'est leur droit. Nous sommes dans un domaine qui échappe à la raison (mais qui n'est pas contraire à la raison).

On peut critiquer cette croyance rationnellement. Par exemple on peut dire qu'une créature ne peut être mère de son Créateur. Les catholiques et les orthodoxes répondront que si et que cela n'a pour résultat pratique que d'augmenter le respect dû aux femmes. La discussion s'engagera avec pour critère la raison universelle de l'homme.

En revanche, Personne ne peut profiter de la croyance des catholiques et des orthodoxes pour se moquer d'eux en tentant d'avilir le personnage historique que les croyants révèrent.

Plus généralement les croyants sont égaux aux autres hommes et libres. Nul ne peut s'emparer arbitrairement d'une croyance dans le désir de nuire aux croyants parce que croyants.

Il n'y a pas de droits de l'homme contre les droits de l'homme. Cette vérité est énoncée par les textes juridiques. Selon l'article 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme (qui, selon moi, a valeur juridique, même si la jurisprudence le nie).

Article 30

Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.

Il n'y a donc aucun droit à bafouer la liberté religieuse.

L'article 18 de la même déclaration dispose :

« Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique  (…) la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites. »

Ces dispositions sont reprises en substance par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Ainsi l'article 17 de la Convention interdit l' « abus de droit » (expression moins exacte que celle de l'article 30 de la Déclaration universelle).

Donc, les expositions montrant des femmes nues censées représenter la Vierge Marie, ou détournant des images pieuses dans un but arbitraire de profanation de ces images, violent la liberté religieuse.

Les médias, en particulier ceux financés avec l'argent collecté de force (en l'occurrence France3), s'en rendent complices en invoquant en cette occurrence la "liberté d'expression".

Il n'y a pas de droits de l'homme contre les droits de l'homme. Il n'y a pas de droit à tuer ni d'incitation à tuer sous prétexte de liberté religieuse, il n'y a pas de droit au vol sous prétexte de "science", il n'y a pas de liberté d'expression contre la liberté d'expression, il n'y a pas de liberté d'expression arbitraire contre l'exercice légitime de la liberté religieuse etc.