Le principe qui manque au dialogue

Lu sur le Salon beige à propos des journalistes qui "couvrent" les manifestations :

« (…) il faut savoir que la plupart des journalistes ne possèdent pas le filtre pour comprendre votre action. Ils pensent sincèrement que la religion est oppressive et dépassée, que le mariage homosexuel est une question d’égalité et ont une ignorance flagrante de la question religieuse. »

C'est vrai, mais c'est en fait beaucoup plus général, je pense que les gens de Civitas ne comprennent pas non plus les fondements de leur action. Je ne suis pas certain que l'abbé de Tanoüarn comprenne, lui non plus, ni tous ceux qui n'emploient jamais l'expression "droits de l'homme"... Et ils sont nombreux. 

Les gens de Golias non plus d'ailleurs ne comprennent pas ce dont il s'agit. Évidemment des magistrats comme monsieur Michel ne savent même pas que la question existe. Pour eux, fidèles au rousseauisme, au darwinisme et au marxisme, le droit c'est un rapport de forces... Comme cela se pratique (et encore...) dans les meutes de loups.

Nous arrivons ainsi à un vrai dialogue de sourds faute de culture dont il me semble que le "Compendium de doctrine sociale" est la clé de voute. Mais sa lecture et son étude suppose une culture logique et philosophique commune préalable. 

Si l'on voulait donner l'idée du principe à partir duquel on doit dialoguer, ce serait cette vérité :

L'homme n'est pas un animal comme les autres, il est capable de vérité et doué de liberté.  Il a une âme spirituelle. C'est la raison universelle de l'homme qui nous le dit et la foi ne fait que le confirmer. Cette base nécessaire de discussion est commune à toute l'humanité en matière sociale. Si l'on se place en dehors de cette vérité, on se place hors la loi commune à toute l'humanité (lire le préambule de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948), même si certains confessent en principe mais se moquent en pratique de ce principe (comme la plupart des soi-disant défenseurs des droits de l'homme qui confisquent la notion au profit de leur clan).