26.4.13

Droits de l'homme : des implications dans la vie de l'Église

Lu sur le site "Riposte catholique" un article de Mgr Dagens. Après avoir rappelé schématiquement l'histoire du catholicisme au XIXème et début du XXème siècles, il conclut ainsi pour ce qui concerne les laïcs en cette recommandation :


 
« Mais il faut être réaliste : certains, qui se méfient des religions, doivent se réjouir en sourdine de voir que la figure du catholicisme semble aujourd’hui se confondre avec ce courant offensif. Quelle aubaine pour eux de dénoncer ces durcissements qui se produisent sur la place publique ! Comme il serait facile d’assimiler l’Église tout entière à ces expressions musclées de la foi ! Quel triomphe si l’on parvenait à montrer que les croyants sont tous des violents et des obscurantistes ! Si les ultras devaient l’emporter chez les catholiques, alors la voie serait libre pour les ultras anticatholiques, trop heureux de relever alors le défi qui leur serait lancé !
Il est donc urgent de raison garder et de remettre les réalités dans une perspective historique. Les affrontements qui accompagnent le projet de loi destiné à ouvrir le mariage et l’adoption aux couples de même sexe ne sont qu’un épisode révélateur de la crise du mariage et de l’effacement des valeurs communes qui fondaient notre société. Mais faut-il se résigner à ces explosions d’individualisme militant qui valent aussi pour des jeunes catholiques ? L’urgence est plutôt de lutter contre tout ce qui déshumanise notre société, contre tout ce qui envenime les pauvretés muettes, contre tous ces processus qui réduisent les personnes à des objets manipulables selon les exigences exclusives de la rentabilité financière ou technique, en tous domaines. »
 
Mgr Dagens croit revivre le passé. Il formule donc des recommandations comme au temps passé du cléricalisme dans l'Église.



Mais la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, Pacem interris (1963), Gaudim et spes (1965),  Dignitatis humanæ (1965) et le Compendium (2005), la mondialisation, les progrès de l’esprit humain ont changé la culture humaine.

Maurras, Jules Ferry, les intransigeants, les travaux de monsieur Émile Poulat (que je conteste) etc. Ne sont pas sans descendants intellectuels, mais ce n'est pas le plus important. Le plus important, c'est la série de textes visée plus haut qui ont changé les données juridiques et culturelles et fait progresser la science morale, y compris dans l'Église.

Or que nous enseignent les textes que j'ai référencés ? Ils nous enseignent l'autonomie du laïcat pour ce qui le concerne. Il nous enseignent l'existence et le respect des droits universels de l'homme, même dans l'Église. Dans ce cadre, il n'est pas certain que Monseigneur ait à critiquer l'engagement des catholiques, parmi les autres, en faveur du mariage, pour les tourner vers les problèmes économiques et sociaux (comme s'il fallait opposer ces deux réalités en vérité intimement liées).


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