27.4.13

Mur des "cons", le Syndicat de la magistrature persiste

Habitué à être obéi et à ne pas craindre pour leurs places, les "magistrats" du Syndicat de la magistrature répondent par un communiqué à madame Taubira qui veut déférer l'affaire du mur des "cons" au Conseil supérieur de la magistrature (texte intégral sur un blog en faveur du Syndicat) :


«Vous avez au contraire cédé à la pression de ceux-ci et choisi de vous en rendre à l’expression en privé d’une opinion – lapidaire et caricaturale certes mais qui n’a rien à envier aux propos publics outranciers de certains à notre égard – concernant ceux dont nous dénoncions les propos, les actes ou les prises de position

Quelle expression syndicale, Madame la ministre ?
 Des propos satiriques tenus en privé par des syndicalistes dont personne d’autre qu’eux n’auraient dû avoir connaissance sans cette soustraction d’images ? Cette violation de notre sphère privée syndicale n’est pas “une expression syndicale”, laquelle est par nature publique. Faut-il vous rappeler que dans nos prises de position publiques nous nous en sommes toujours tenus au débat d’idées ? »

Les propos ne sont pas satiriques, mais insultants. L'injure est facile, ne comporte aucune recherche intellectuelle, aucune plus-value. La satire en revanche peut avoir sa plus-value. Il est grave de constater la fausseté du jugement de cette "magistrate". 

Quant à ergoter sur l'"expression syndicale" qui ne saurait être privée, la mauvaise foi (on veut espérer que c'est la mauvaise foi, parce que si c'est sincère on peut douter de l'ordre dans l'esprit de cette femme) est évidente. Ce sont évidemment des consignes destinées à rester secrète, mais ce sont des consignes, donc des expressions syndicales privées. Si le Syndicat fiche les justiciables en un "fichier des salauds", pourra-t-il invoquer la vie
 privée ?

Quand les "magistrats" du syndicat affichent entre eux (mais ils sont des milliers) leurs inimitiés, parfois pour de pauvres gens ayant perdu leurs enfants dans des conditions atroces, ils stigmatisent une partie de la population arbitrairement au mépris des droits universels de l'homme, de l'égalité universelle des êtres humains. Ils fichent les justiciables. Ils avertissent leurs collègues d'avoir à ne pas écouter ce que disent certains, comme l'a fait monsieur Tatoueix pour moi, ou comme ils n'écoutaient pas les victimes d'Outreau parce qu'elles étaient catholiques militantes. Mais, ils ne regrettent rien. Ils invoquent le droit à la vie privée, mais la vie privée ne justifie pas tout. Si un conjoint tue son conjoint, le coupable peut-il invoquer sa "vie privée" pour demander à la justice de ne pas s'intéresser à son crime ?

Comment avoir confiance dans ces "magistrats", rendus malades par leur "formation" à l'Ecole nationale de la magistrature ? Leur réaction insolente trahit leur partialité assumée et publique, et plus grave, leur manque de formation intellectuelle et morale.

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