« a) L’unité spirituelle du genre humain. S’il ne s’agissait ici que de prendre en compte la communauté de nature spirituelle des individus composants l’humanité, ce serait simplement une banalité. Mais s’il s’agit bien d’une unité (caractère de ce qui est un) selon l’esprit, alors il faut nous dire en quoi elle consiste. Quel est cet esprit, qui en est le fondement ? En quoi, dans cet esprit, les hommes sont-ils unis et même un ? Une unité spirituelle peut-elle être considérée en dehors de la grâce ? Si c’est bien celle de la grâce, alors cet esprit serait-il Le Saint Esprit lui-même ? Mais alors il s’agirait de la communion catholique dont il est manifeste qu’elle ne rassemble pas tous les hommes, loin s’en faut. Enfin si cette unité spirituelle est simplement une puissance, les hommes étant tous appelés à la vie de la grâce dans l’Esprit de Dieu, alors pourquoi, en de nombreux passages la donner pour une réalité en acte, un fait et même un fait en marche inéluctable... »
Je réponds à l'abbé Laguérie l'unité spirituelle du genre humain est une donnée de la raison. L'homme est un "animal raisonnable" c'est sa définition, donc c'est qu'il est en substance donc universellement. La raison est faite pour la vérité. Il existe donc une raison universelle de l'homme faite pour la vérité.
On constate dans les fait que les hommes sont divisés de croyances, mais unis par la raison. (Ce qui ne signifie pas que la raison doit ignorer la croyance). Ce n'est pas en puissance qu'ils sont unis, mais en acte. C'est ce qui fonde, par exemple, l'autorité des sentences judiciaires civiles et d'une façon générale de toute loi véritablement loi (donc à la différence de la loi Hollande-Taubira).
Cette capacité à atteindre la vérité découvre chez l'homme une âme spirituelle. Cette âme spirituelle transcende le monde, elle est d'un autre ordre puisqu'elle est incorruptible alors tout se corrompt autour de nous, tout change. Ces données sont des données de la raison donc de la nature, elles ne concernent pas directement la grâce.
Jean-Paul II a enseigné que la conscience était un jugement
« La liberté de conscience, c'est la liberté de poser un "acte de l'intelligence de la personne" en vue "d'appliquer la connaissance universelle du bien dans une situation déterminée et d'exprimer ainsi un jugement sur la juste conduite à choisir ici et maintenant" (Jean-Paul II "Veritatis splendor" selon mon post du 10 10 2011)
La conscience est donc un jugement (nécessairement intellectuel) moral personnel sur la juste conduite à tenir ici et maintenant fondé sur la connaissance universelle du bien (je dois faire le bien et éviter le mal et toutes les règles plus spéciales qui s'en ensuivent).
Ces données personnelles et universelles ont naturellement des conséquences sur le droit, science sociale. Elles fondent les droits universels de l'homme. (Il est inutile d'énoncer les devoirs si l'on énonce des droits. Le droit, notion sociale, suppose nécessairement un créancier, titulaire de droit(s), et un débiteur. En énonçant des droits on énonce nécessairement des devoirs).
(Sur la notion de "jugement" voir "Éléments de philosophie" de Jacques Maritain, tome 1er)
Ces données personnelles et universelles ont naturellement des conséquences sur le droit, science sociale. Elles fondent les droits universels de l'homme. (Il est inutile d'énoncer les devoirs si l'on énonce des droits. Le droit, notion sociale, suppose nécessairement un créancier, titulaire de droit(s), et un débiteur. En énonçant des droits on énonce nécessairement des devoirs).
(Sur la notion de "jugement" voir "Éléments de philosophie" de Jacques Maritain, tome 1er)
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