C'est le sens de l'intervention du Saint Siège lors de la Conférence de Pékin sur les femmes de 1995 :
« Le pape Jean-Paul II insiste sur le fait que l’homme et la femme sont distincts et complémentaires. En même temps, il s’est félicité de ce que les femmes assument de nouveaux rôles, a souligné combien le conditionnement culturel avait été un obstacle au progrès des femmes et a exhorté les hommes à appuyer "la grande marche de la libération de la femmes" ("Lettre aux femmes").
Dans sa résolution "Lettre aux femmes", le pape a expliqué l’opinion nuancée de l’Église de la manière suivante : "On peut comprendre aussi que l’existence d’une certaine diversité des rôles n’est nullement préjudiciable aux femmes, pourvu que cette diversité n’ait pas été imposée arbitrairement mais soit l’expression de ce qui est propre à la nature d’homme ou de femme". »
Comme d'habitude les différences culturelles ne doivent pas être arbitraires, mais justifiées en raison. C'est pourquoi chaque fois qu'une différence culturelle ne peut se justifier rationnellement (donc en tenant compte, entre autres, de la biologie et de la différence de forme des corps et des vocations paternelles et maternelles), elle peut ou doit être éliminée, selon les circonstances sociales (importance de la liberté sociale et de la tolérance) et l'importance la différence culturelle au regard des droits universels de l'homme. (Par exemple éliminer le terme "mademoiselle" est idéologique, les demoiselles sont heureuses d'être appelées "Mademoiselle". D'ailleurs je rappelle que Coco Chanel se faisait appeler "Mademoiselle" (son surnom en quelque sorte) et qu'un personnage historique fut appelé "la Grande Mademoiselle".
Il n'est pas exact que les différences entre hommes et femmes ne soient que culturelles, mais il n'est pas exact non plus de dire qu'il n'y a rien de réformable dans certaines différences culturelles. Position nuancée, donc, mais conforme à la vérité.
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