7.5.11

L'ONU, état de droit et affaire Ben Laden

Dans une déclaration qui a fait l'objet d'une dépêche, le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies s’est félicité de l’assassinat de Ben Laden en ces termes :

"Dans ce contexte, le Conseil se réjouit d'apprendre le 1er mai 2011 qu'Oussama ben Laden ne sera plus jamais capable de perpétrer (sic) d'attentats terroristes et réaffirme que le terrorisme ne peut et ne devrait pas être associé à une quelconque religion, nationalité, civilisation ou groupe"

D’un part, le terme de perpétré est absurde, jamais personne n’a accusé ce vieillard malade d’avoir exécuté lui-même les crimes du 11 septembre 2001.

La mort de Ben Laden empêchera de connaître la vérité sur ces fameux attentats du 11 septembre 2001. Mais c’est sans doute ce qui était recherché puisque Obama avait donné l’ordre de le tuer.

Pour l’avenir en outre, cet assassinat ne réglera rien, n’améliorera rien. Le « terrorisme » n’est en rien atteint. Les attentats sont tout aussi redoutés qu’avant la mort de monsieur Ben Laden. D’ailleurs le « terrorisme » ce sont les assassinats, or qui a assassiné en l’occurrence ? Qui est le terroriste ?

Surtout, sur le fond du droit : Une personne humaine est condamnée et "exécutée" sans assistance d'un avocat, sans même avoir été entendue. On se réjouit d’un assassinat abject d'un vieillard malade par un commando de terroristes.

Il y a une chose exprimée par Ban Ki-moon avec laquelle je suis d’accord : le terrorisme ne doit pas être imputé indistinctement à une religion. L’assassinat terroriste de monsieur Ben Laden en est une preuve.

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