16.5.11

Affaire Strauss-Kahn, une leçon d'égalité de la part des autorités américaines

Un des hommes les plus influents du monde, le directeur du Fond monétaire international, est accusé de viol (sodomy abuse) par une femme de chambre.

Le chef de l'hyper-classe mondiale, celui qui donne des ordres aux banques centrales nationales qui donne des directives en matière de droit du travail, de politique fiscale, de politique budgétaire aux 187 pays membres du Fond, rencontre celle dont l'univers se cantonne à la gestion de son modeste salaire et au souci de quelques centaines de m² d'hôtel à maintenir en état de propreté. Dans le monde du travail, le contraste ne peut être plus grand. Ni l'un ni l'autre ne se connaissent, l'un parce qu'il ne s'occupe pas directement des petits, l'autre parce qu'elle n'a pas le temps, entre son travail et la gestion de sa maison, de se mettre au courant sur les questions de finances internationales.

La toute petite en matière de droits et de devoirs personnels, blessée légèrement sort en courant de la suite qu'elle devait nettoyer et va se plaindre à son chef d'avoir été agressée par le chef de la finance mondiale. Le chef des femmes de chambre décroche son téléphone et appelle la police.

Et voilà le chef de la finance mondiale qui passe du confort de la suite à 3 000 US$ la nuit au confort nettement plus spartiate des geôles de la police... Il passe aussi du commandement à des intellectuels de haut niveau au compagnonnage des naufragés de la vie : alcooliques, auteurs de vol à main armée, voleurs à la tire, drogués dont le vocabulaire ne dépasse par six cents mots.

Une belle leçon d'égalité de tous les êtres humains devant les droits fondamentaux de l'homme vient de nous être donnée par la police judiciaire américaine.

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