"contenant des messages blasphématoires, qui incitent à la haine, qui menacent l'unité et l'ordre public."
Le chrétiens d'Inde craignent cette décision ne soit utilisée pour les réduire au silence.
En effet, la notion de "blasphème" est variable selon les opinions religieuses et ne peut par conséquent fonder un texte législatif ou réglementaire. Une foi religieuse ne peut fonder un texte répressif imposé à tous. En revanche, la liberté religieuse qui fait partie de l'ordre public (l'ordre public, ce sont les valeurs qui fondent la vie en commun), doit être protégée par tous, et au premier chef par les autorités laïques et religieuses.
Cette liberté religieuse permet d'exprimer sa foi en privé ou en public, seul ou en groupe, elle a pour contrepartie la possibilité de critique rationnelle des croyances (elle interdit en revanche les moqueries, car elles constituent une appropriation de la conscience de l'autre). Ces critiques doivent permettre la purification des religions à la lumière de la raison universelle de l'homme.
L'unité doit se faire sur les droits de l'homme dans le respect des légitimes diversité d'opinions religieuses. L'unité n'est pas l'uniformité ou le silence des cimetières.
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