14.5.11

Exclusion de ceux qui "soutiennent" et leurs droits naturels

L'instruction du 13 mai 2011 sur le rite du bx Jean XXIII dit :

19. Les fidèles qui demandent la célébration de la forme extraordinaire ne doivent jamais venir en aide ou appartenir à des groupes qui nient la validité ou la légitimité de la Sainte Messe ou des sacrements célébrés selon la forme ordinaire, ou qui s’opposent au Pontife romain comme Pasteur suprême de l’Église universelle.

Il faut comprendre sans aucun doute que "venir en aide" signifie que dans l'Église, le soutien qu'ils apporteraient à un mouvement et que ce soutien sous-entendraient qu'ils seraient d'accord avec ces propositions : que le Pape pourrait éditer un missel hérétique ou favorisant l'hérésie ou que le Pape ne serait pas le Pape (sédévacantisme) ou que l'autorité du Pape ne s'étendrait pas, dans certains cas, à la discipline (lefebvrisme). Ce qui constitue des propositions hérétiques.

Mais du fait que les sédévacantistes ou les lefebvristes sont des hommes, ils jouissent des droits universels de l'homme, y compris dans l'Église ou en tous cas, dans les actions des ecclésiastiques. Il jouissent notamment du droit à la liberté religieuse. Cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant. Il ne faudrait pas que cette condition incise dans l'instruction serve de prétexte à nier les droits universels de l'homme à certains catholiques.

Paul VI a dit justement dans un discours du 23 octobre 1974 :
"Dans le désir de se convertir pleinement à son Seigneur et de mieux accomplir son ministère, l’Eglise entend manifester res­pect et souci des droits de l’homme à l’intérieur d’elle-même. Et l’Eglise a aussi acquis une conscience renouvelée de la place de la justice dans son ministère. (...)

L’Eglise sait d’expérience que le ministère de la promotion des droits de l’homme dans le monde l’oblige à un constant examen et à une incessante purification de sa propre vie, de sa législation, de ses institutions, de ses plans d’action. Le Synode de 1971 disait : « Quiconque ose parler aux hommes de justice doit d’abord être juste à leurs yeux ». (...) Dans l’Eglise comme dans les autres insti­tutions ou groupements, il faut travailler à purifier les modes d’agir, les procédures ; il faut purifier aussi les relations que l’on peut avoir avec des structures et systèmes sociaux fauteurs de violations des droits de l’homme qui doivent être dénoncées."


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