4.5.11

Affaire Ben Laden : parlons droit, parlons justice

Quel bonheur que le droit ! Tout le monde parle de religion, de terrorisme, d'histoire, de sociologie, mais finalement à ma connaissance personne ne parle de justice (sauf ceux qui disent "justice est faite" mais s'opposent à la peine de mort, ce qui démontre qu'ils ne sont que des doubles faces...) à propos de l'affaire Ben Laden. Je me suis déjà employé à combler cette lacune en parlant du viol de la charte de l'Organisation des nations unies (ONU) et de la présomption d'innocence.

Sur le blog d'Yves Daoudal une personne postant sous le pseudonyme de "sahala" :

Il me semble que la présomption d'innocence avait été bafouée par l'intéressé lui-même qui avait revendiqué, en particulier, les attentats du 11/09...

« L’élimination physique de la Bête est bien vue par Dieu si grâce à elle on libère un peuple » (St Thomas d'Aquin justifiant le tyrannicide).

Obama, disciple -même épisodique- du docteur angélique, là encore ne boudons pas notre plaisir...

Je lui réponds :

Auriez-vous la référence du texte de saint Thomas que vous "citez" ?

Sachez que la théorie du tyrannicide bien que soutenue par saint Thomas a été condamnée infailliblement par la papauté. Je suis persuadé que saint Thomas ne qualifie aucun homme de "bête".

De plus Ben Laden n'était qu'un particulier. Pouvez-vous me dire aussi quel texte autorise un chrétien à se féliciter de la mort d'un homme ?

Quant à la présomption d'innocence qui aurait été bafouée, selon vous, par O. Ben Laden, cela ne peut autoriser les autorités de faire de même. Car, si l’on vous suit, pour lutter contre le vol, devenons voleurs ou conte l'assassinat devenons assassins.

Puisque vous aimez les citations, je vais vous citer saint Augustin tel qu'il est cité lui-même dans "Deux caritas est"

"Un État qui ne serait pas dirigé selon la justice se réduirait à une grande bande de vauriens, comme l’a dit un jour saint Augustin: «Remota itaque iustitia quid sunt regna nisi magna latrocinia?»

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