Lu sur le Salon beige un article de l'abbé Jean-Michel Pillet. Cet article demande la séparation du mariage civil du mariage religieux.
C'est mal connaître la question. Louis XVI a institué le mariage civil pour régler un problème grave qui se posait aux non-catholiques. Ils n'avaient rien pour prouver leurs mariages et personne pour juger leurs cause matrimoniales. Les catholiques depuis le Concile de Trente (XVIe siècle) avaient trouvé la solution d'obliger les fidèles à se marier devant le curé de la paroisse de la jeune fille qui devait établir un acte de mariage.
Cette grande avancée sociale ne pouvait pas avoir de pendant dans les autres croyances. C'est pourquoi, Louis XVI a institué le mariage civil. Ce mariage civil, selon moi interprétant l'encyclique Arcanum divinæ de Léon XII, est seul valide et a seul valeur sacramentelle entre les non-catholiques (valeur sacramentelle sous certaines conditions).
La Révolution, fidèle au laïcisme, a généralisé le mariage civil en l'étendant aux catholiques. C'est injuste car les curés sont dignes de confiance d'une part et que d'autre part entre catholiques, seul le mariage religieux est valide. Mais ce n'est pas catastrophique.
En revanche il serait catastrophique pour les non-catholiques que le mariage civil soit aboli de fait. En vertu de la solidarité due à tous les humains, je demande en tant que catholique de maintenir le mariage civil, même s'il est dénaturé dans certaines applications.
La société politique doit s'intéresser au mariage qu'elle doit contrôler, promouvoir et protéger en raison des services universels qu'il rend à tous. Il ne serait pas bon qu'elle finisse par ne plus reconnaître aucun mariage. Ce serait une terrible régression à la situation antérieure à l'édit de Louis XVI du 7 novembre 1787.
Ceux que cela intéresse peuvent trouver sur mon blog des éléments historiques sur l'édit de Louis XVI (dit édit de Versailles ou, à tort, édit de Tolérance, et sur l'encyclique Arcanum divinæ en tapant ces mots dans le moteur de recherche. Il y trouveront aussi des éléments originaux pour comprendre les données du problème.
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