19.12.12

Des « désœuvré » s'en prennent à une église


Samedi 15 décembre 2012 à 15 heures, dans le village de Belvès (arrondissement de Sarlat), un fidèle catholique venu se recueillir dans une chapelle a découvert le la crèche dévastée et une statue brisée. (1)

Voici la substance de l'articulet qui sera publié si les auteurs de l'acte sont mis en garde à vue : Les « jeunes » ont agi par « désœuvrement ». D'ailleurs, c'est ce qu'ils ont dit aux gendarmes. Le Procureur de la République à la télévision, quelques jours avant leurs arrestations, l'avait déclaré à la cantonade, pas d'inscription, donc c'est l'œuvre de désœuvrés sans connotation religieuse.

Ce qu'il y a de bien en France, c'est que les magistrats prennent soin de rassurer les catholiques et d'indiquer leurs mobiles aux délinquants qui s'en prennent aux lieux de culte catholiques. Donc ces malchanceux ont agi par "désœuvrement" et auraient pu aussi bien faire tomber une moto en stationnement, voire aider une vieille dame à traverser la rue qu'ils s'en sont pris, par hasard, à un lieu de culte catholique, c'est le Procureur de la République qui le dit.

En France nous avons des magistrats impartiaux et des "désœuvrés" qui n'ont, malheureusement pour eux, pas d'imagination, ou plutôt pas de chance. Comme vous le voyez tout cela n'est pas grave… pas grave du tout, du tout.

En réalité, bien sûr, s'en prendre à un lieu de culte ou de sepulture quels que soient les mobiles (invérifiables par nature, et encore moins lorsque les magistrats prennent soin de les suggérer par leurs déclarations à la télévision) ne change pas la nature de l'acte (en l'occurrence attentat contre la liberté religieuse et discrimination selon la foi). Cela, les magistrats et les journalistes judiciaires sont censés le savoir. La plupart le savent, mais ils gardent leur science pour eux ; par excès de modestie sans doute. Egarer le public et dans ce cas être complices de discrimination à l'encontre d'une croyance ? Car, encore un hasard, c'est toujours aux lieux de culte chrétiens que s'en prennent les « désœuvrés », jamais aux autre confessions et c'est toujours dans ce cas que les autorités judiciaires prennent soin de déclarer à la télévision, que les auteurs de l'acte ont agi par "désœuvrement" (pour le cas où ces derniers n'auraient pas su pourquoi ils s'en étaient pris à un lieu de culte chrétien).


(1) Sous prétexte qu'ils vénèrent des statues et des images, certains en effet accusent les catholiques d'idolatrie (comme si l'idolatrie existait encore au XXIème siècle et comme si les catholiques croyaient que Dieu était en plâtre).


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