« Les termes utilisés par Mgr Tissier de Mallerais faisant allusion à la lettre du Pape sont très durs et laissent entendre que de profondes divergences existent au sein de la Fraternité Saint-Pie X. »
Prétend le blog "Pro Liturgia" à propos des termes violents utilisés par Mgr Tissier de Mallerais relatifs aux relations avec le Saint-Siège.
Je pense qu'en ce qui concerne la "doctrine", essentiellement négative, des partisans de la FSSPX, il y a la profonde conviction commune à tous que le Pape depuis au moins Léon XIII s'est "rallié" à la République révolutionnaire (20 février 1892). Le terme de "rallié" est fondamental dans la critique lefebvriste.
Cette condamnation doctrinaire se donne aussi des dehors "scientifiques" sur 4 matières : la liberté religieuse, la collégialité, l'œcuménisme et la messe dite "de Paul VI", les droits de l'homme. Ils réagissent comme le chien de Pavlov à l'évocation de ces termes à la différence qu'ils vomissent alors que le chien salivait.
En dehors de cela les différences entre eux ne sont que de détails, de procédures (cela va des sédévacantistes - qui ne sont pas toujours les plus profondément éloignés du Pape - aux négociationnistes perpétuels). Elles peuvent les conduire à des polémiques voire à des séparations, mais il y a une profonde unité dans la condamnation passionnée et douloureuse de Rome. Le signe de contradiction, pour le lefebvriste est le "ralliement" de même que Rome s'est "ralliée", il ne faut pas se "rallier" à Rome.
Donc, nous ne sommes pas à la fin des "histoires" chez les lefebvristes, mais en réalité rien n'a jamais changé, ne change, ni ne changera. Autrement dit "plus se produisent des événements émotionnants, plus c'est la même chose." Peut-être que si Rome reconnaissait sincèrement ses torts à l'encontre des Français lors de l'affaire de la "messe de Paul VI" (et reconnaissait les torts -de l'époque et actuels- de l'épiscopat français) en même temps qu'elle prenne le temps de réfuter les arguments lefebvristes en commençant par réexpliquer la nécessité morale du ralliement ainsi que sa portée et la parfaite rationalité de la liberté religieuse, peut-être se produirait-il un événement favorable… peut-être… peut-être… En tous cas les lefebvristes seraient encore moins pardonnables. Mais ce qui semble certain pour l'instant et rebus sic stantibus, c'est que les lefebvristes perdureront dans leur schisme et dans la perte de la foi catholique.
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