Défense de Mgr d'Ornellas et de la loi Léonetti

Un hoax circule-t-il dans les milieux traditionalistes à propos de la loi Léonetti.

Sur la lettre de Paix Liturgique on lit à propos des prises de position de Mgr d'Ornellas au sujet de la loi Léonetti :

Nous reproduisons le message, en remerciant notre lecteur de cette grave précision : “...à l'instar du président Sarkozy (dans sa réponse à catholiques en campagne, présidentielles 2012), Mgr d’Ornellas a fait l'éloge de la loi Léonetti de 2005 qui a ni plus ni moins introduit ce que l'on appelle aujourd'hui cyniquement "l'euthanasie passive" dans le droit français (euthanasie par arrêt de l'alimentation et/ ou de l'hydratation et respiration), ce n'est tout de même pas vraiment digne d'éloge non ?”

 J'ai tenté, en vain, de poster une réponse sur le site de "Paix liturgique" (mon message est refusé pour des raisons techniques), donc je publie mes observations sur mon blog :

Mesdames, Messieurs,

Il semble que la loi Léonetti permet AU PATIENT de refuser tout traitement, y compris l'alimentation artificielle.

Il n'est donc pas tout à fait exact de dire que la loi Leonetti permet de supprimer l'alimentation du patient car on pourrait croire que l'on peut le faire contre la volonté du patient et qu'il s'agit de simples repas…

Mes renseignements viennent de :

http://www.securitesoins.fr/droit-et-fin-de-vie/synthese-des-procedures-d-arrets-ou-de-limitation-d-actes_fr_75_11.html

Peut-on forcer un patient à recevoir une alimentation artificielle (par voie intraveineuse ou par sonde) ? Je ne sais, il faudrait l'avis de théologiens spécialisés en morale pour savoir, car la réponse n'est pas évidente. Je sais que les soins "extraordinaires" ne sont pas obligatoires bien que licites. La question est : dans quelles conditions l'alimentation artificielle peut-elle être considérée comme un soin extraordinaire ?

L'alimentation est-elle toujours un soin "ordinaire", à mon avis non car cela doit dépendre des circonstances (si la prise de nourriture devient très douloureuse par exemple). Mais cela concerne le malade. 

La question est différente si l'on envisage le cas des soignants qui eux doivent se poser la question de leur attitude qui doit être la leur devant un malade refusant l'alimentation artificielle.

En tous cas, en l'état de mes informations, les accusations contre Mgr d'Ornellas et contre la loi Léonetti me semblent fausses. Dans ce cas, il faudrait démentir pour réparer.

Merci pour votre travail ! 

Je vous prie d'agréer, Mesdames, Messieurs, l'expression de mes respectueux sentiments.

Denis Merlin

"Paix liturgique" fait un excellent travail, mais se laisse entraîner par l'ambiance "intégriste". Les "intégristes" colportent souvent des rumeurs, de graves diffamations etc. Il se font d'ailleurs souvent les auxiliaires objectifs des relativistes (comme, autre exemple, dans le cas du Concile Vatican II)