Mgr Lefebvre 1976 une action fondée aussi sur l'a-lecture du Concile Vatican II

Un bon historique des événements de l'été 1976 (dit "été chaud") est donné par monsieur le Pr. de Viguerie :

Comme il arrive souvent dans les querelles les torts sont partagés.

Le pape de l'époque avait la prétention de faire disparaître le rite traditionnel de la messe, contre la liberté religieuse des fidèles. le succès de Mgr Lefebvre à cette époque témoigne de la violence faite par Paul VI et des évêques de l'époque à la culture française. On constate aussi que plus de 30 ans plus tard les séminaires de Mgr Lefebvre ont formé un certain nombre de prêtres catholiques.

Mais Mgr Lefebvre de son côté fait de la propagande pour le général Videla, ce qui est fort malheureux, car ce personnage et ses amis étaient peu recommandables, et, quoi qu'il en fût, le prélat n'avait pas à prendre partie politiquement.

De plus il reproche au Concile Vatican II de n'avoir pas renouvelé la condamnation du communisme (communisme, qui, à l'époque, inspirait la terreur (1), ce qui avait des conséquences importantes sur la psychologie commune). Or c'est faux, le Concile Vatican II a bien condamné le communisme, notamment dans la Déclaration Dignitatis humanæ et dans Gaudium et spes. Je l'ai démontré dans des posts anciens (2007).

Comme le Concile a recondamné le modernisme dans Gaudium et spes, voir aussi par exemple un de mes anciens posts (2007) sur la question.

La confusion était donc extrême. Les deux partis se rendaient coupables de fautes graves : de graves injustices du côté du pape et d'accusations infondées de l'autre. Cette confusion et ces fautes perdurent aujourd'hui dans les deux camps quoique le fanatisme se soit en général modéré du côté du Pape et des évêques.

(1) Une étude intéressante serait à mener sur la terreur (invention de la Révolution française) et ses conséquences psychologiques communes sur les deux partis : ceux qui veulent terroriser et ceux qui sont terrorisés (Brejnev et Vileda par exemple).