Vu sur le Dauphiné le procès intenté contre des personnes que la "justice" soupçonne d'avoir donné des coups de marteau (selon le journaliste) contre une "œuvre" du nommé Serano est prévu pour le mardi 5 juin à Avignon.
C'est drôle de lire que le "Piss-Christ" a été "profané".
Mettre une image religieuse dans un liquide qui est un excrément nauséabond, est évidemment une profanation. Serano fait une image de sa profanation. Cette nouvelle image, profanatrice, n'a de valeur marchande que par ce qu'elle profane.
Dans la création visible seul l'homme est religieux. C'est parce qu'il a une vocation qui n'est pas de ce monde.
En s'attaquant arbitrairement à une image religieuse, Serano viole la liberté de l'homme. L'Etat français se rend, lui aussi, coupable de ce délit en subventionnant ce genre d'exposition.
Les parties poursuivantes se font les auxiliaires de cette violation de la liberté religieuse, droit pivot des droits de l'homme.
Rappelons donc au journaliste, à la "justice" et aux autorités en général, la Convention européenne des droits de l'homme :
ARTICLE 9 Liberté de pensée, de conscience et de religion
1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites.
2. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui.
Toute vocifération, insulte ou violence physique ou verbale, de la part de quelque intervenant que ce soit, lors du procès qui doit se tenir ne pourra rien contre cette vérité.
Un corolaire de la liberté religieuse, c'est que nul ne peut s'emparer d'une croyance pour la ridiculiser ou la profaner arbitrairement. Je rappelle à toutes fins utiles l'article 33 alinéa 2 de la loi du 29 juillet 1881 sur la presse :
Ce procès sera donc une procès "à front renversé" où le délinquant se présentera comme victime.
"Sera punie de six mois d'emprisonnement et de 22 500 euros d'amende l'injure commise, (...) [par image] envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée."
Ce procès sera donc une procès "à front renversé" où le délinquant se présentera comme victime.
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