On veut l'unité de chrétiens. Mais la liberté de conscience s'oppose à une unité entière. En matière prudentielle, il est inévitable que des divergences apparaissent.
Les points non négociables concernent l'humanité entière et non seulement les chrétiens et sur ces questions on devrait constater l'unanimité de catholiques.
D'ailleurs la laïcité nous interdit d'agir spécialement en tant que chrétiens dans la cité. Les laïcs n'ont pas de rôle d'enseignement de la religion. Nous agissons en tant qu'êtres humains doués de raison, et, au nom de la raison universelle de l'homme, nous confessons nous inspirer de la doctrine de l'Eglise, sans nous attribuer, jamais, un rôle d'enseignement de la religion (sauf, naturellement, mandat de la Hiérarchie).
La raison nous incite à demander le règne du Christ en politique. C'est à ce titre, au nom de la liberté de l'homme et de sa raison, que nous voulons le Christ-Roi.
Le Christ d'ailleurs laisse une autonomie aux affaires humaines, donc les divergences politiques seront inévitables, même entre chrétiens. C'est la rançon de la liberté de conscience.
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