26.5.12

Réflexion ordonnée sur le bien commun, la justice et l'ordre politique

Le cardinal Bagnasco est intervenu à propos du licenciement du directeur de l'Institut pour les œuvres de religion, monsieur Gotti-Tedeschi. Il a souligné dans son discours aux évêques qu'il était important de pas se fixer sur le mal, mais qu'il était important de voire le bien. Il a donc livré une courte réflexion sur les rapports entre activités économique et financière, bien commun et politique.

Voici le texte original en italien :

“L’economia, la finanza, la politica e via discorrendo tutte le varie espressioni, devono rapportarsi in modo equilibrato, in ordine, a quella sintesi che noi chiamiamo 'bene comune' che è lo scopo della giustizia, e come la giustizia è lo scopo della politica e della società”.

Voici la traduction personnelle que je propose :

"L'économie, la finance, la politique et ainsi de suite toutes les différentes expressions [de la société civile et de la société politique], doivent se rapporter de façon équilibrée, en bon ordre, à cette synthèse que nous appelons le "bien commun" qui est le but de la justice, comme la justice est le but de la politique et de la société."

Autrement dit, les activités, toutes les activités, de la société civile doivent concourir au bien commun qui est la synthèse des activités. Le bien commun est le fruit de la justice. La justice est le but commun de la politique et de la société. Dans cette perspective, la politique a un but subsidiaire ("subsidiaire" : d'aide, de protection) par rapport à la société civile au service de laquelle elle est instituée.

J'y vois aussi que le bien commun est une notion dynamique qui est le but d'activités (les activités nécessairement incluses dans le temps) donc de progrès, de développement. Cela nous éloigne de la vision marxiste qui voit le communisme comme un but, certes, mais un but indépassable, par conséquent statique, hors du temps. Alors que le bien commun implique un développement constant. C'est pourquoi pour la doctrine sociale de l'Eglise, il n'y a pas un "avant" mauvais et un "après" idéalement bon. Il y a une lutte constante ici et maintenant, quelles que soient les circonstances vers le bien commun fruit de la justice.

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