Le terme shibolet en français a le sens, selon le Trésor de la langue française, de "ce qui permet quelque chose". C'est la prononciation de ce mot qui est un examen de passage.
Cela vient du récit du livre des Juges chapitre 11 et 12. Il se situe avant les rois.
Jephté, qui était un des juges, succéda à Samuel conquérant de la Terre promise. Il fut choisi pour chef de la tribu de Galaad dont il faisait partie. Il eut à soutenir une guerre contre les Ammonites qu'il vainquit. Dieu les lui livra. Les membres de la tribu d'Ephaïm furent jaloux de ce succès et lui reprochèrent de ne pas les avoir conviés à la guerre. Il le menacèrent de brûler sa maison. C'était particulièrement cruel puisqu'il venait de perdre sa fille, son unique enfant, dans des conditions tragiques.
Il soutint donc une deuxième guerre contre ses frères d'Ephraïm et il les vainquit. Mais les soldats d'Ephraïm pour rentrer chez (ceux qui avaient échappé à l'armée de Galaad) devaient passer le Jourdain par des gués. Les soldats de Galaad se postèrent donc aux différents gués du Jourdain dans le but de massacrer les fuyards. Cependant, il était impossible de savoir si le quidam qui se présentait au gué était de la tribu d'Ephraïm. Si on les interrogeait, tous répondaient qu'il n'avaient rien à voir avec Ephraïm. Les gens de Jephté, sachant que les membres de la tribu de Galaad avaient un défaut de langue qui leur était propre, eurent l'idée de faire prononcer aux candidats au franchissement du fleuve, de leur faire prononcer "épi" en hébreu. C'était l'examen de passage du gué. La bonne prononciation est "shibolet", mais ceux de Galaad prononçaient "sibolet". Dès lors, ceux qui prononçaient "sibolet" étaient tués.
C'est l'origine du mot français "shibolet" qui est, étymologiquement, de l'hebreu. C'est une des preuves que la culture juive est un élément de la culture française.
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