8.5.12

La Constitution de 1958 est bancale en ce qui concerne le chef de l'Etat


Les électeurs sont persuadés d'élire le chef de l'exécutif, or il n'en n'est rien, ils élisent le chef de l'Etat. Le chef de l'Etat est un arbitre garant du bon fonctionnement des pouvoirs publics. C'est le Premier ministre qui est le chef de l'exécutif, mais comme le Conseil des ministres est présidé par le Chef de l'Etat, il n'est pas vraiment libre par rapport à lui.

Cette ambiguïté permet la dissimulation du "coup d'Etat permanent" (expression de François Mitterrand lorsqu'il était dans l'opposition au général de Gaulle), d'un chef de l'Etat qui en réalité est chef de l'exécutif en violation de l'article 20 de la Constitution.

D'autre part, ce président qui devrait être neutre pour pouvoir être le garant du bon fonctionnement des pouvoirs publics et la continuité de l'Etat (article 5 de la Constitution), se révèle, du fait de son élection au suffrage universel à deux tours, en fait un chef de gouvernement se faisant élire sur un programme de gouvernement. Il en devient incapable d'assurer sa fonction puisqu'il est le membre le plus influent d'un parti chargé par ce parti d'appliquer un programme au détriment de sa neutralité pourtant constitutionnelle.

La Constitution française se révèle ainsi bancale et n'a une ressemblance que d'apparence avec la Constitution américaine. Cette dernière la dépasse par son équilibre. Le Président américain est vraiment le chef de l'exécutif. La séparation des pouvoirs est plus bien mieux dessinée dans la constitution américaine.

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