10.12.11

Retour sur le discours de Malines en 1863


Lu sur le "Salon beige" de "PG" à propos du "discours de Malines" de Montalembert en 1863.

[Montalembert] voyait une Eglise " dégagée de toute solidarité compromettante, de tout engagement de parti ou de dynastie, apparaîtra au milieu des flots vacillants et agités de la démocratie, seule immobile, seule inébranlable, seule sûre d'elle-même et de Dieu, ouvrant ses bras maternels à tout ce qu’il y a de légitime, de souffrant, d'innocent, de repentant, dans tous les camps, dans tous les pays".
Le "discours de Malines" a un petit défaut c'est qu'il condamne ce qu'il pratique. Il condamne une mouvance, le royalisme catholique, au nom du catholicisme. Or c'est le droit des peuples de vouloir le Christ-Roi (parce que c'est leur devoir moral) et c'est leur devoir de refuser le laïcisme, car le laïcisme est contraire aux droits de l'homme et à la liberté religieuse en particulier.
C'est en ce sens que le genre de discours comme celui de Malines bafoue la liberté qu'il prône. C'est le droit du peuple français de vouloir un roi catholique, c'est sa liberté et nul ne peut condamner cette volonté au nom du catholicisme qui ne condamne pas la liberté des peuples, car il n'y a pas de titre. C'est ce régime de liberté, ce sont ces droits des Français, contre lesquels se sont ligués des individus comme Voltaire et sa clique.
D'une part, nul ne peut s'annexer l'Église mais d'autre part, nul ne peut limiter la liberté des Français, surtout pas au nom de la religion. C'est pourquoi le discours de Malines est incohérent, voire pervers puisqu'on peut comprendre il attaque la liberté des Français à vouloir un roi catholique, pour se rallier à ceux qui veulent étouffer les libertés françaises : les laïcistes.

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