Selon l'article d'Agora Vox (signalé hier) la constitution afghane est fondée sur deux principes contradictoires : celui des droits de l'homme et celui de l'islamisme.
Comment les Afghans concilient-ils dans une même constitution les droits de l'homme et les principes islamiques. Quelle importance pour eux et pour nous cette proclamation des droits de l'homme ?
Bannissons l'idée qu'il puisse s'agir d'hypocrisie, de takkia. Il s'agit de la croyance islamique en un Dieu absolument élevé au-dessus de la raison et dont nous ne connaissons que la volonté pour nous absolument arbitraire.
Cette anecdote rapportée par le journaliste Mohamed Hachemaoui est éclairante :
"(...) le politologue marocain Mohamed Tozy rapporte dans son ouvrage "Monarchie et islam politique au Maroc (1999) les faits suivants "sur le vol Casablanca - Paris, une bourgeoise [marocaine] impressionnante de classe même si elle ne savait ni lire ni écrire était installée à côté d'un chrétien. Le chapelet à la main, elle ne cessait pas durant le décolage de prier à haute voix au point d'incomoder son voisin. Une fois l'avion stabilisé elle demanda à l'hotesse de lui apporter un double wiskhy. [Interrogée par son voisin sur son comportement contradictoire], elle répondit nullement décontenancée : "le chapelet est pour lui [Dieu] le wiskhy est pour moi."
Tiré du site du journal elwatan.com
Il semble bien exister dans la pensée islamique une vérité pour Dieu et une vérité pour l'homme, une morale pour Dieu et une morale pour l'homme.
Donc dans la constitution aghane, les droits de l'homme, c'est pour l'homme, la morale des droits de l'homme, c'est pour l'homme, la morale islamique, c'est pour Dieu.
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