5.12.16

Traduction française du Compendium de doctrine sociale incompréhensible

À propos de la destination universelle des biens on lit dans le Compendium de doctrine sociale:

« 175 La destination universelle des biens comporte un effort commun visant à obtenir pour chaque personne et pour tous les peuples les conditions nécessaires au développement intégral, de sorte que tous puissent contribuer à la promotion d'un monde plus humain, « où chacun puisse donner et recevoir, et où le progrès des uns ne sera pas un obstacle au développement des autres, ni un prétexte à leur asservissement ». Ce principe correspond à l'appel adressé incessamment par l'Évangile aux personnes et aux sociétés de tous les temps, toujours exposées aux tentations de la soif de possession, auxquelles le Seigneur a voulu se soumettre (cf. Mc 1, 12-13; Mt 4, 1- 11; Lc 4, 1-13) afin de nous enseigner le chemin pour les surmonter avec sa grâce. »

La deuxième phrase est incompréhensible.

Vue partielle de la chapelle de la citadelle de Sisteron après le bombardement gaullo-rooseveltien du 15 août 1944 (photographie de la photographie)


Il semble que "incessamment" soit employé au sens de "sans cesse", "sans arrêt". "Incessamment" signifie "sans délai", "sous peu" (définition du Larousse). L'emploi de ce mot est un faux-sens.

De plus il n'est pas possible de savoir à quoi « le Seigneur a voulu se soumettre ». On peut comprendre que le Seigneur a voulu se soumettre aux personnes et aux sociétés.

J'ai consulté les textes évangéliques référencés. Ils relatent la soumission du Seigneur aux tentations diaboliques de possession du monde.

En conséquence, je propose la retraduction de ce passage :

« Ce principe correspond à l'appel adressé sans cesse par l'Évangile aux personnes et aux sociétés de tous les temps, toujours exposées aux tentations de la soif de possession. Ces tentations de possession le Seigneur a voulu s'y soumettre (cf. Mc 1, 12-13; Mt 4, 1- 11; Lc 4, 1-13) afin de nous enseigner le chemin pour les surmonter avec sa grâce. »

Pendant des minutes je me suis cassé la tête sur cette phrase. Quelle perte de temps, de devoir ainsi retraduire un texte ! Quelle suspicion cette mauvaise traduction ne jette-t-elle pas sur l'ensemble du texte français !

À l'époque en 2010, j'avais proposé une retraduction partielle d'une encyclique de Benoît XVI Deus caritas est dont la traduction française était et est encore en grande partie incompréhensible.


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