« le 05 décembre 1484 : le pape Innocent VIII promulgue la bulle "Summis desiderantis" : il organise la lutte contre la sorcellerie.
Par une bulle du 5 décembre 1484, le pape Innocent VIII fait enquêter sur les sorciers, les sorcières et la sorcellerie, en vue de définir les signes auxquels on peut reconnaître le pacte d'un individu avec le démon !
Comme l'atteste cet acte, c'est bien à la fin du Moyen Âge, tandis que la foi médiévale recule au profit de la philosophie gréco-romaine, que les prétendues sorcières sont désignées à la vindicte publique ! Quand la foi recule se développent les superstitions.
Au Moyen Âge, on ne brûle pas les sorcières, mais on les expose et on les traite en pauvres folles. Tout change à partir du moment où disparaît l'Inquisition, en France et dans les pays germaniques : les tribunaux civils héritent des procès en sorcellerie et les juges, à la différence des inquisiteurs, croient volontiers au pouvoir maléfique des sorcières. Ils les font en conséquence brûler à l'égal des hérétiques. »
J'ai posté un commentaire qui est refusé.
Ce commentaire disait, si mes souvenirs sont bons, que la bulle Summis desiderantes n'organisait pas la lutte contre la sorcellerie. Elle organisait encore moins la lutte contre les sorcières (mais pas les sorciers).
Cette bulle est partiellement traduite par wikisource organise la répression de crimes très graves.
Je n'ai pas eu accès au texte original en latin. La traduction française est très mauvaise mais peut donner une idée. La traduction anglaise donne une liste de crimes dont j'extrais les suivants : Avortements, mise à mort du bétail, destruction de récoltes, assassinats, tortures, violation de la vie privée.
Le pape déplore que ces crimes, qui mettent en danger le salut des âmes, y compris de ceux qui les commettent, ne soient pas justement punis. Il veut y porter remède par de nouvelles mesures répressives.
La légende noire entièrement inventée à l'époque moderne est encore colportée jusque par le Salon beige.
La « chasse aux sorcières » est une forgerie reprise et colportée (entre autres) par le Pr. Faurisson qui prétend, lui, que l'Église reprochait à certaines, des relations avec un être qui n'existerait pas. Il en conclut que les accusées ne pouvaient répondre puisqu'on leur reprochait des choses absurdes (des relations avec un être non-existant). Pour la "précision" chère au professeur on repassera.
Sur Wikipedia ces reproches injustifiés adressés à l'Église des anciens temps est illustrée de force d'un dessin horrifique qui ne présente aucune garantie d'authenticité, mais trahissent les intentions des auteurs des textes...
La conclusion, c'est que pour bien juger d'une situation historique il ne faut pas s'en remettre aux récits plus ou moins intéressés, mais il faut se procurer et lire les textes originaux et, si possible, les traduire soi-même.
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