Revenons-donc sur Dignitatis humanæ. Scrutons-en le texte.
Donc le Concile déclare en premier que Dieu a fait connaître au genre humain la voie du salut. Le Concile ne précise pas si la constatation de ce fait est le fruit d'un raisonnement strictement rationnel ou s'il est objet de foi (proposition dépassant la raison humaine).
Peut-être pouvons-nous trouver dans le Catéchisme de l'Église catholique la réponse à notre question:
Donc la décision de Dieu de Se révéler et de Se donner est objet de foi et ne s'impose pas par la raison universelle de l'homme.
Ce qui est aussi objet de foi (donc pas objet de démonstration rationnelle) c'est que l'unique vraie religion réside dans l'Église catholique. Certes, cet objet de foi n'est pas arbitraire. Nous ne croyons pas gratuitement, nous croyons parce qu'il y a des signes. Cependant ceux qui ne veulent ou ne peuvent reconnaître ces signes sont, dans l'ordre civil, libres de ne pas adhérer à cette vérité.
C'est aussi cela la liberté religieuse. Même si tous les hommes sont tenus de chercher la vérité religieuse, il reste que la vérité religieuse est objet de foi. Or juridiquement dans l'ordre civil seules s'imposent les vérités rationnelles. Ni le législateur, ni les juges judiciaires civils ne peuvent fonder leurs décisions sur la foi, même commune. Ne serait-ce que parce qu'ils n'ont aucun titre à enseigner des mystères dépassant la raison et que l'humanité est divisée de croyances.
Cependant, cette liberté religieuse n'interdit évidemment pas aux autorités de confesser une foi. Dans la mesure où cette foi ne s'oppose pas à l'ordre public. Les autorités peuvent donc, si elles le jugent bon, et en vertu de cette liberté, confesser la foi catholique ou la foi chrétienne et cela justement en vertu de la liberté religieuse.
Gardons-donc toujours à l'esprit :
Version anglaise (english version):
Il est donc impossible d'imposer comme obligatoire cette proposition dans l'ordre juridique civil. Les peuples, dans l'ordre juridique civil, peuvent, certes, s'ils le veulent, proclamer leur foi, mais jamais l'imposer, ni même seulement l'enseigner.
« C’est pourquoi, tout d’abord, le saint Concile déclare que Dieu a lui-même fait connaître au genre humain la voie par laquelle, en le servant, les hommes peuvent obtenir le salut et le bonheur dans le Christ. Cette unique vraie religion, nous croyons qu’elle subsiste dans l’Église catholique et apostolique à laquelle le Seigneur Jésus a confié le mandat de la faire connaître à tous les hommes, lorsqu’il dit aux Apôtres : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Mt 28, 19-20). Tous les hommes, d’autre part, sont tenus de chercher la vérité, surtout en ce qui concerne Dieu et son Église ; et, quand ils l’ont connue, de l’embrasser et de lui être fidèles. »Tout d'abord le terme "subsiste" n'est pas une bonne traduction. Ce terme est censé traduire le latin "subsistit". Mais subsisto, subsisti, subsistere ne signifie pas par "subsister", mais par "résider".
Donc le Concile déclare en premier que Dieu a fait connaître au genre humain la voie du salut. Le Concile ne précise pas si la constatation de ce fait est le fruit d'un raisonnement strictement rationnel ou s'il est objet de foi (proposition dépassant la raison humaine).
Peut-être pouvons-nous trouver dans le Catéchisme de l'Église catholique la réponse à notre question:
« 50 Par la raison naturelle, l’homme peut connaître Dieu avec certitude à partir de ses œuvres. Mais il existe un autre ordre de connaissance que l’homme ne peut nullement atteindre par ses propres forces, celui de la Révélation divine (cf. Cc. Vatican I : DS 3015). Par une décision tout à fait libre, Dieu se révèle et se donne à l’homme. Il le fait en révélant son mystère, son dessein bienveillant qu’Il a formé de toute éternité dans le Christ en faveur de tous les hommes. Il révèle pleinement son dessein en envoyant son Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus-Christ, et l’Esprit Saint. »
Donc la décision de Dieu de Se révéler et de Se donner est objet de foi et ne s'impose pas par la raison universelle de l'homme.
Ce qui est aussi objet de foi (donc pas objet de démonstration rationnelle) c'est que l'unique vraie religion réside dans l'Église catholique. Certes, cet objet de foi n'est pas arbitraire. Nous ne croyons pas gratuitement, nous croyons parce qu'il y a des signes. Cependant ceux qui ne veulent ou ne peuvent reconnaître ces signes sont, dans l'ordre civil, libres de ne pas adhérer à cette vérité.
C'est aussi cela la liberté religieuse. Même si tous les hommes sont tenus de chercher la vérité religieuse, il reste que la vérité religieuse est objet de foi. Or juridiquement dans l'ordre civil seules s'imposent les vérités rationnelles. Ni le législateur, ni les juges judiciaires civils ne peuvent fonder leurs décisions sur la foi, même commune. Ne serait-ce que parce qu'ils n'ont aucun titre à enseigner des mystères dépassant la raison et que l'humanité est divisée de croyances.
Cependant, cette liberté religieuse n'interdit évidemment pas aux autorités de confesser une foi. Dans la mesure où cette foi ne s'oppose pas à l'ordre public. Les autorités peuvent donc, si elles le jugent bon, et en vertu de cette liberté, confesser la foi catholique ou la foi chrétienne et cela justement en vertu de la liberté religieuse.
Gardons-donc toujours à l'esprit :
« Cette unique vraie religion, nous croyons qu’elle subsiste [réside] dans l’Église catholique et apostolique (…) ».
Version anglaise (english version):
« We believe that this one true religion subsists [lies] in the Catholic and Apostolic Church (…) »
Il est donc impossible d'imposer comme obligatoire cette proposition dans l'ordre juridique civil. Les peuples, dans l'ordre juridique civil, peuvent, certes, s'ils le veulent, proclamer leur foi, mais jamais l'imposer, ni même seulement l'enseigner.