4.1.15

Monsieur d'Épenoux calme les savants sur la validité des mariages

Lu sur le Forum catholique:

« Le code de droit canonique n'affirme-t-il pas le contraire... par Bruno d Epenoux 2015-01-04 10:29:52

Le droit canonique n'affirme-t-il pas le contraire... lorsqu'il énonce (art. 1101, § 1):
« Le consentement intérieur est présumé conforme aux paroles et aux signes employés dans la célébration du mariage. »
L'attitude qui nous est ainsi dictée serait plutôt de supposer que 100 % des mariages sont valides, en ne considérant bien entendu que la cause de nullité liée à l'erreur sur le consentement qui est ici visée. Je trouve choquant que - laïcs ou clers (à commencer par le premier d'entre-eux) - nous puissions affirmer publiquement une position de principe contraire.
Le § 2 du même article précise ensuite :
« Cependant, si l'une ou l'autre partie, ou les deux, par un acte positif de la volonté, excluent le mariage lui-même, ou un de ses éléments essentiels ou une de ses propriétés essentielles, elles contractent invalidement. »
Mais nous sommes là dans une étude au cas par cas qui interdit des généralisations. Un mariage est donc valide... jusqu'à preuve du contraire et c'est là une position qui me semble particulièrement prudente.
 (…) »


Voici enfin des paroles de bon sens dans un océan d'inepties comme sait en produire le Forum dit catholique.

J'y ajouterais le respect dû aux décisions de justice surtout ecclésiastiques.

Certains mariages sont certainement invalides sans que l'autorité ecclésiastique ait à en décider. Leur absence de toute forme les rend manifestement nuls ou plutôt inexistants. Tel serait le mariage célébré entre amis, en privé. C'est ce que j'ai déduit des déclaration d'un président de juridiction ecclésiastique à propos d'un cas particulier.

Certains mariage sont valides jusqu'à ce que l'Église les aient déclarés nuls. Ils étaient potentiellement nuls. Mais tant qu'ils n'ont pas été déclarés tels par les juges, ils sont et restent valides. Les époux n'ont aucun péché. Leurs situations morales différentes entre avant et après la sentence.

Certains mariages sont certainement valides et sont annulés par l'Église, tels les mariages non consommés. Ils sont parfaitement valides avant le jugement. Il ne le sont plus après le jugement.

Dans tous les cas nous n'avons pas à juger les jugements des juges ecclésiastiques. Ils s'imposent. Les juges en répondrons devant Dieu, ils n'en répondent pas devant les hommes. Ceux qui jugent les jugements et les annulent en vertu de leur autorité privée, se mettent en tort.

Il faut garder en tête le caractère contingent des décisions judiciaires. Ces décisions contingentes s'imposent pourtant en conscience, comme les lois positives par exemple. Ils auraient pu ne pas exister. Ils ont existé, ils créent des droits et des devoirs.

Dieu est-il lié par les décisions des hommes ? Oui en un sens. Il l'a d'ailleurs déclaré expressément:

« Mt 16,19. Et Je te donnerai les clefs du royaume des Cieux; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aussi dans les Cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aussi dans les Cieux. »

Époustouflant pouvoir donné aux hommes. Mais quiconque se permettrait de toucher à l'arche d'alliance se mettrait dans une grave faute.

« II S 6,6. Mais lorsqu'on fut arrivé près de l'aire de Nachon, Oza porta la main sur l'arche de Dieu, et la retint, parce que les boeufs regimbaient, et l'avaient fait pencher.
II S 6,7. Alors la colère du Seigneur s'alluma contre Oza, et il le frappa de mort à cause de sa témérité; et Oza tomba mort sur la place devant l'arche de Dieu. »



Ne touchez pas à l'Église qui est l'arche d'alliance... Oza avait d'excellentes intentions...

Il faudrait que les grands savants du Forum dit catholique arrêtent de trancher impérieusement sur des questions qui les dépassent. Heureusement monsieur d'Épenoux vient remettre un peu les choses en place.

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