14.1.15

Le droit à la présomption d'innocence et l'épiscopat

Mgr Ginoux (lien vers le Salon beige) à propos des événements récents:

« Pourquoi sont-ils morts ? Parce qu’ils ont un jour ou l’autre attaqué, en vertu de la liberté d’expression de notre pays, une religion, l’Islam et ses fanatiques, ils ont été exécutés. »

Il est pénible à un simple fidèle de rappeler à son pasteur le principe de la présomption d'innocence. Pour moi, il n'y a aucune preuve de l'implication directe de « l'islam et ses fanatiques » dans ces événements. Cela d'autant plus que par cette formule on désigne comme assassins les frères Kouachi et Coulibaly qui sont morts présumés innocents et sans même avoir été simplement entendus par la police ou un juge.

Selon une vidéo largement diffusée sur Internet, Coulibaly est mort assassiné: on lui a tiré dessus alors qu'il était à terre et inoffensif. Mais, lui, il n'a pas droit à une enquête. On ne dit pas qu'il est mort sous les balles de la haine.

Ne mentionnons pas la prétendue « liberté d'expression » de Mgr Ginoux. Cette liberté n'est pas plus illimitée que ne l'est la liberté religieuse. Toutes les libertés s'insèrent dans un ordre public (article 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme, mais aussi Dignitatis humanæ). CH se situe, à l'évidence, en dehors de cet ordre public en enfreignant à la fois la liberté d'expression et la liberté religieuse.

De nombreux évêques, hélas, tiennent des propos similaires.

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