« La règle d’or de l’évangile, de toute vie chrétienne, doit être : « fais pour les autres ce que tu veux que les autres fassent pour toi ». Il ne s’agit pas de tout accepter ou d’être un chien muet, il s’agit d’être dans la vérité et l’accueil du prochain en toute vérité. C’est dans cet esprit que doit se vivre le dialogue interreligieux. Il passe par la connaissance et la rencontre entre les personnes. On ne dialogue, en effet, qu’avec des personnes et d’abord en sortant de ses préjugés et de ses idées toutes faites, en s’apprivoisant mutuellement, en apprenant ce que l’autre pense, croit et, surtout, vit. [...] »
Le dialogue interreligieux doit donc, du côté chrétien, être animé de ce souci de faire du bien à tout le monde en prenant pour règle un jugement interne qui peut se formuler concrètement ainsi « Si j'étais à sa place, que désirerais-je de moi ? »
Je désirerais que mon interlocuteur ne mette pas en doute mes croyances, qu'il ne blesse pas ma piété (envers mes parents par exemple, ma culture, ma patrie). Mais je voudrais que mon interlocuteur m'instruise, me fasse progresser et que nous progressions tous les deux sur le chemin de la vérité. Or le seul langage commun entre mon interlocuteur et moi, ce n'est pas la Bible dont il récuse l'autorité, ce n'est pas l'Église qui est le fondement de l'autorité de la Bible, c'est la raison universelle de l'homme.
Il ne s'agit donc pas d'adopter une attitude relativiste qui consiste à jeter aux orties sa culture, sa religion, sa foi sous prétexte de « sortir de ses préjugés » et à faire comme si les hommes n'avaient rien en commun et comme s'il fallait s'enquérir indiscrètement de la vie privée (qui comprennent les croyances, même erronées) des autres pour pouvoir dialoguer avec eux.
Le seul instrument de dialogue est la raison universelle de l'homme, justement parce qu'elle est l'unique moyen de dialogue universel (du moins avec ceux qui ne sont ni chrétiens, ni juifs). Ce dialogue sera respectueux de la liberté religieuse de chacun, il sera égalitaire (ne vous faites pas appeler « maître » enseigne Jésus) conduit par cette règle d'or donnée par Notre-Seigneur Jésus-Christ: faites aux autres tout ce que vous voudriez qu'ils vous fassent qui est une application de la fraternité universelle. (Mt 7,12 et Lc 6,31)
« Mt 23,8. Mais vous, ne vous faites point appeler Rabbi, car vous n'avez qu'un seul Maître, et vous êtes tous frères. » (« Rabbi, c'est-à-dire, selon moi, "maître") http://magnificat.ca/textes/nt01_mt.rtf
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