Ce 27 janvier, François Hollande était à Auschwitz. Après avoir annoncé des mesures concernant la sécurité, puis la transmission de la "mémoire" laquelle consiste à l'entretien de la haine, il y a annoncé de nouvelles lois répressives contre le « complotisme » sur Internet. Internet étant le seul média ouvert à tous (les autres médias sont bloqués pour les esprits libres), la répression du "complotisme" n'a pas à s'exercer ailleurs:
« La troisième réponse, c’est de prendre conscience que les thèses complotistes prennent leur diffusion par Internet et les réseaux sociaux. Or, nous devons nous souvenir que c’est d’abord par le verbe que s’est préparée l’extermination. Nous devons agir au niveau européen, et même international, pour qu’un cadre juridique puisse être défini, et que les plateformes Internet qui gèrent les réseaux sociaux soient mises devant leurs responsabilités, et que des sanctions soient prononcées en cas de manquement. »
Autrement dit, il faut réprimer le verbe car le verbe est mauvais. Il annonce donc de nouvelles mesures répressives contre le verbe. Ce n'est plus l'antisémitisme, mais le simple complotisme, c'est-à-dire le fait de mettre en doute le discours officiel, qui va être réprimé.
« Alors, à tous nos concitoyens, à vous, à vous qui êtes les témoins, je veux vous dire que la France protègera tous ses enfants, qu’elle ne tolèrera aucune insulte, aucun outrage, aucune profanation. Cela vaut pour tous les cultes, cela vaut pour toutes les convictions, toutes les consciences, et je salue ici les représentants de l’islam de France qui se joignent à nous. »
Discours discriminatoire et absurde puisque le journal subventionné Charlie-Hebdo vit de l'attaque des croyances. La contradiction ne fait pas peur au gouvernement. Cette contradiction cynique dévoile son volontarisme et son relativisme.
D'ailleurs Hollande continue ainsi:
« Ensemble, nous sommes la France, celle de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qui a proclamé à la face du monde : nul ne peut être inquiété pour ses opinions, même religieuses, et la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme. »
Il fragmente en déclarant que nous sommes "ensemble". « Ensemble » il exclut du débat les porteurs de certaines idées. Contradictions, discrimination, cynisme, malhonnêteté, intimidation, violence. Il ne faut pas croire que ces fautes morales resteront éternellement impunies. Comme ne le croit pas le Président athée de la République, il y a une justice éternelle issue de la loi éternelle. Si elle ne peut s'exercer dans ce monde, elle s'exercera dans l'autre. C'est une exigence de la conscience morale.
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