« Début février, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a reçu le grand rabbin de France, Gilles Bernheim, le président du Consistoire, Joël Mergui et Bruno Fiszon, rabbin et conseiller en charge de l’abattage rituel. »
« Il fut question, comme on le devine, d’abattage rituel, pris en otage par la droite et l’extrême droite. Selon le site du Consistoire, Stéphane Le Foll a « adressé un message clair et ferme » en indiquant que : « la France, fidèle à ses engagements, défendra ce droit fondamental »
Selon le site Al Kanz (via François Desouche)
Monsieur Erdogan, lui, (toujours via François Desouche) ne craint pas d’affirmer que
l’islamophobie est un « crime contre l’humanité ».
On constate que les droits fondamentaux et universels de
l’homme fondés sur la raison de l’homme capable de vérité deviennent des droits
arbitraires. Ces « droits » arbitraires permettraient en réalité de bafouer
les droits fondamentaux à la liberté d’expression, à la liberté de pensée et à
la liberté de religion. Ces droits seraient aussi attentatoires à la liberté
collective de l’ordre public des peuples (vive la liberté de la France !).
Toute religion, y compris la catholique, peut être
rationnellement critiquée (et non moquée). C’est la raison qui est la grammaire
commune à l’humanité entière. Les droits de l’homme sont un bloc. L’abattage
rituel étant contraire à la raison et à la santé publique doit être interdit en
vertu du droit à la santé publique. Le droit à la santé publique, corollaire du
droit à la vie est un véritable droit fondamental, lui.
Quant à l’islamophobie, comme la christianophobie, comme
l’homophobie, ce sont des notions incohérentes (la phobie est une crainte
irraisonnée, elle ne peut être une faute juridique), mais surtout toutes ces
notions lorsqu’on les introduit (comme l’a fait monsieur Chirac pour
l’homophobie) dans le droit pénal, ces notions créent des privilèges pour
certaines catégories d’êtres humains. Ces notions fragmentent l’humanité alors
que les droits universels de l’homme rassemblent l’humanité entière. Les droits
de l’homme sont universels, ils ne peuvent créer de droits particuliers pour une
croyance ou un comportement. L’homme en substance est un animal raisonnable, il
n’est pas « homosexuel », ou « musulman », ou
« chrétien », ou « juif ». Cela ne fait pas partie de sa définition.
L’affirmation de Monsieur Erdogan est particulièrement
inquiétante car il compte interdire toute critique de ce qu’il considère comme
« l’islam » (qui n’a aucune définition précise et qui ne peut en
avoir) au moyen d’une répression la plus sévère qui se puisse imaginer, en
qualifiant cette critique de « l’islam », « crime contre
l’humanité ». Or le crime contre l’humanité est le plus grave de tous les
crimes. Monsieur Erdogan par son discours montre son rejet ultra-violent des
droits universels de l’homme à la liberté de pensée, à la liberté d’expression
et à la liberté de religion (abandonner « l’islam » est de l’
« islamophobie », évidemment), à la liberté et à l'égalité.
Mais le gouvernement français en galvaudant le sens de
l’expression « droit fondamental » ne joue pas un rôle plus
reluisant. Car, lui aussi, vient sacraliser une pratique superstitieuse et dangereuse pour la santé publique (donc
pour le droit universel à la vie), pratique qui ne peut jamais être un droit,
encore moins un « droit fondamental ». En qualifiant cette
superstition de « droit fondamental », il se montre, lui aussi,
ennemi de droits fondamentaux et universels de l’homme.
Tout se passe comme si certains avaient décidé de liquider les droits fondamentaux et universels de l'homme en brouillant leur perception, en brouillant leur définition en cassant leur unité.
Ancien barrage du Chambon vue aval (partielle) |
L'antidote est dans l'article 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948 (et des textes conventionnels qui la mette en application)
Article 30Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.
Que celui qui peut comprendre la profondeur de cette règle juridique, qu'il comprenne !
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