Nous avons les minutes du procès de sainte Jeanne d'Arc qui nous permettent d'admirer les réponses de la sainte et nous indigner de l'indigne Cauchon.
Mais si ce procès avait eu lieu devant la "justice" française de 2013, nous n'aurions... rien ou presque rien. Nous aurions peut-être le jugement qui aurait maquillé les arguments de Jeanne, nous aurions eu, peut-être, les conclusions de son avocat et puis c'est tout.
A une époque où il fallait tout écrire à la main, à une époque que l'on présente comme peuplée d'abrutis, nous avons tout le procès et les réponses si touchantes de profondeur et de pureté de la sainte, mais aussi les pièges subtils que lui tend le démon par le cruel mais pieux évêque.
Alors, la France a-t-elle progressé judiciairement par sa République, dont certains ont un culte superstitieux, depuis le 15e siècle ? La réponse n'est, certes, pas par "oui" ou par "non". D'abord parce qu'il faudrait distinguer les procès laïcs des procès ecclésiastiques (et dans le cas de Jeanne nous avons deux procès ecclésiastiques et un procès laïc). Mais on peut conclure que l'étude des minutes des procès ecclésiastiques de sainte Jeanne interdit aux auteurs actuels de mépriser cette époque et de nier le progrès humain apporté par le Christ.
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